Maroc : Fadila El Gadi, broder avec la tradition
Entre les fashion weeks africaines, l’exportation des tissus et les défilés en Occident, le stylisme africain est en plein essor. Portraits de créateurs locaux qui revendiquent leur héritage hors du continent.
La broderie du XVIIIe siècle inspire la styliste slaouie Fadila El Gadi, illuminant ses brocarts, ses taffetas et ses doublures de soie.
Barbra Streisand et Beyoncé ne s’y sont pas trompées. Des oeuvres d’orfèvre cousues main sur des tenues subtiles, tel est le savoir-faire de cette couturière qui, dès l’enfance, s’est confrontée aux broderies rbaties, zemmouries ou fassies.
Son manteau rose et noir brodé Rabat est à 1 150 EUR. "J’ai toujours voulu me lancer dans la mode, dit-elle. Il a fallu que je trouve le temps et les moyens de le faire, avec une famille à charge." Une rencontre avec Yves Saint Laurent à Tanger, en 1999, a scellé son destin : "Il m’a confortée dans mes choix artistiques et m’a donné envie de poursuivre, malgré les difficultés.
J’ai appris de lui que la mode est au service de la femme pour l’embellir et non pas l’inverse." Mannequin pour le couturier à Paris, elle absorbe ses conseils.
Aujourd’hui, elle souhaite à son tour transmettre son savoir en créant une école de broderie à Salé.
>> Retrouvez notre dossier "L’Afrique, c’est chic"
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