Boko Haram : deux attentats-suicides évités de justesse au Cameroun
Deux attentats ont été évités de justesse dans l’Extrême-Nord du Cameroun, une région régulièrement ciblée par les terroristes nigérians de Boko Haram. Quatre jeunes kamikazes ont été interceptés mercredi lors de contrôles avant de pouvoir passer à l’acte. Tous sont morts sans faire de victimes.
« La région a été confrontée (mercredi) à deux tentatives d’attentat », impliquant quatre kamikazes, a indiqué mercredi 11 janvier le gouverneur de la région Midjiyawa Bakari.
La première tentative a visé Kolofata, une ville située près de la frontière avec le Nigeria. « Deux filles d’environ 17-18 ans » portant des explosifs ont été « stoppées lors d’un contrôle mixte BIR (unité d’élite de l’armée) et comité de vigilance », formé d’habitants chargés d’alerter les autorités de tout mouvement suspect, a relaté le gouverneur. « La première kamikaze s’est faite exploser, sans faire de victime civile, la deuxième a été ‘neutralisée’ » par les militaires, a-t-il expliqué.
La deuxième tentative d’attentat a été enregistrée à Doublé, non loin de la ville de Mora, où deux jeunes garçons ont été « interceptés » par des membres du comité de vigilance, selon M. Midjiyawa. Les kamikazes ont actionné leurs charges explosives, se tuant sur le coup et blessant « légèrement » deux membres du comité de vigilance.
Une cinquantaine d’attentats-suicides
En l’espace de deux ans, l’Extrême-nord du Cameroun a été la cible de plus de 450 attaques attribuées à Boko Haram et d’une cinquantaine d’attentats-suicides depuis 2014. D’après le gouvernement camerounais, plus de 1 500 personnes (civils et militaires) ont été tuées en moins de trois ans.
Depuis que Boko Haram s’est mué en mouvement jihadiste en 2009, le groupe mène régulièrement des incursions au Cameroun, au Tchad et au Niger. Ces trois pays se sont regroupés autour d’une force multinationale mixte (FMM), à l’origine d’une série d’offensives contre les bastions des islamistes, réduisant ses activités sans pour autant mettre un terme à ses attaques.
Le porte-parole du gouvernement camerounais, M. Tchiroma, a indiqué mardi-soir que les soldats camerounais « mènent depuis le 19 décembre 2016 des opérations spéciales dans la localité de Ngoshe et ses environs en territoire nigérian ».
D’après M. Tchiroma, le dernier bilan ferait état de « trois soldats » camerounais morts et « d’une centaine de terroristes définitivement neutralisés (tués), une trentaine de combattants faits prisonniers et remis aux forces nigérianes, des centaines d’otages libérés et (également) remis » au Nigeria. Des informations impossibles à corroborer pour le moment par une source indépendante.
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