États-Unis : ce qu’a dit le « président élu » Donald Trump pour sa première conférence de presse
Pris au cœur d’une nouvelle polémique sur l’existence de dossiers compromettants que détiendrait la Russie à son encontre, le « président élu » (encore non investi) Donald Trump a donné à New York sa première conférence de presse depuis son élection en novembre dernier.
Lors d’une conférence de presse, mercredi 11 janvier, la première depuis son élection à la tête du pays, Donald Trump a laissé éclater sa colère, dénonçant de « fausses informations » diffusées par des médias sur d’éventuels liens secrets avec Moscou.
Trump répond à une nouvelle polémique
Le président élu a ainsi vigoureusement rejeté la publication d’un document de 35 pages par des médias américains, composé d’une série de notes datées de juin à décembre 2016 et rédigées par un ancien agent du renseignement britannique, jugé crédible par le renseignement américain, sur commande d’opposants politiques de Donald Trump.
Ces 35 pages, publiées mardi par le site d’information BuzzFeed, qui n’était cependant pas en mesure de les authentifier, évoquent l’existence d’informations compromettantes sur Donald Trump que détiendrait la Russie. Selon CNN, qui a été le premier média à rapporter l’information, un résumé de deux pages du document avait été présenté par les chefs du renseignement américain à 10 personnes, dont Barack Obama et à Donald Trump (soupçonné par ses opposants d’avoir lui-même organisé des fuites pour mieux y répondre) ainsi qu’à des membres du Congrès.
Ces notes évoquent notamment, l’existence d’une vidéo à caractère sexuel impliquant des prostituées, filmée clandestinement lors d’une visite de l’intéressé à Moscou en 2013 par les services russe, ainsi que des informations sur des échanges de renseignements supposés pendant plusieurs années entre Donald Trump, ses proches et le Kremlin.
Ce sont de fausses informations
« Cela n’aurait jamais dû être rédigé, jamais, et certainement pas être rendu public ! », s’est emporté Donald Trump. « Ce sont des fausses informations. C’est bidon. Ça n’est jamais arrivé », a-t-il déclaré.
« J’étais en Russie il y a plusieurs années pour le concours de Miss Univers (…) et j’ai dit à tout le monde : ‘soyez prudents si vous ne voulez pas vous retrouver à la télévision. Il y a des caméras partout’ », a expliqué le président élu qui a par ailleurs déclaré au sujet de l’existence supposée d’une vidéo compromettante le montrant avec des prostituées : « J’ai vraiment la phobie des microbes. Croyez-moi ».
Donald Trump a salué le fait que Moscou ait nié avoir des dossiers compromettants sur le lui. Il a par ailleurs fait valoir que le fait que Vladimir Poutine l’appréciait était « un atout », tout laissant filtrer pour la première fois une critique du président russe pour son rôle supposé dans le piratage du parti démocrate durant la campagne présidentielle.
Donald Trump s’en prend à l’industrie pharmaceutique
Le président élu a par ailleurs accusé l’industrie pharmaceutique d’être un « désastre », en vendant aux États-Unis des médicaments fabriqués à l’étranger et en s’en sortant « indemne ».
« Ils s’en vont de tous les côtés. Ils nous fournissent des médicaments mais ils ne les produisent pas ici, en grande partie », a-t-il dit, notant que ce secteur avait « beaucoup de lobbyistes et de pouvoir » et provoquant une chute des actions de ces groupes en Bourse.
L’emploi
Sur le plan économique, Donald Trump a déclaré : « Nous allons créer des emplois. J’ai dit que j’allais être le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé. Je le pense vraiment », a relevé le président élu, non sans provoquer quelques gloussements dans la salle.
Le Mexique remboursera le mur
Trump a par ailleurs affirmé que le Mexique finira par payer le mur entre les deux pays, conformément à sa promesse de campagne. Les États-Unis financeront d’abord sa construction puis le Mexique remboursera Washington « d’une façon ou d’une autre », a assuré Donald Trump, en indiquant que le mur serait lancé « immédiatement après » sa prise de fonction le 20 janvier.
Son empire à ses fils
Pour mettre fin à de potentiels conflits d’intérêts, tous les actifs de l’empire Trump seront transférés dans un trust avant son investiture, qui sera placé sous le contrôle de ses deux fils aînés et d’un associé de « longue date », Allen Weisselberg. « Mes deux fils ici présents, Don et Eric, vont diriger la société. Ils la dirigeront de façon très professionnelle. Ils ne m’en parleront pas », a-t-il dit.
Comme dans le jeu télévisé The Apprentice pour l’obtention d’un emploi, qu’il a longtemps présenté, il a menacé ses fils de les « virer » s’ils travaillaient mal.
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