CAN 2017 – Khadim N’Diaye : « Le Sénégal ne va pas refaire les mêmes erreurs »

International depuis mars 2010, Khadim N’Diaye (32 ans) est un des plus anciens membres de la tanière des Lions de la Teranga. Le gardien d’Horoya (Guinée) assure que le Sénégal a tiré les leçons des échecs de 2012 et 2015.

Le gardien de but du Sénégal, Khadim N’Diaye, en mai 2010 lors d’un match amical contre le Mexique. © Nam Y. Huh/AP/SIPA

Le gardien de but du Sénégal, Khadim N’Diaye, en mai 2010 lors d’un match amical contre le Mexique. © Nam Y. Huh/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 12 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Lors des deux dernières CAN auxquelles il a pris part, le Sénégal a été éliminé au premier tour, alors qu’il faisait partie des favoris. Et cette année encore, les Lions sont considérés comme des prétendants très sérieux au titre. Comment éviter une nouvelle rechute ?

Khadim N’Diaye : Il est exact que nous sommes présentés comme une équipe capable d’aller loin dans cette CAN. Comme d’autres. J’étais présent en 2012, pas en 2015, où à chaque fois, le Sénégal a quitté l’épreuve au premier tour. Il y a cinq ans, on sortait d’une grosse campagne qualificative, et nous avons eu le tort de jouer cette CAN avant. Résultat, nous avons perdu nos trois matches ! Il y a deux ans, je ne sais pas trop ce qui a pu se passer, mais je peux vous assurer que nous n’allons surtout pas refaire les mêmes erreurs.

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Le Sénégal avait-t-il fait preuve d’une trop grande légèreté ?

Je pense que dans les deux cas, il y avait eu un excès de confiance. L’équipe s’était qualifiée brillamment, et tout le monde parlait du Sénégal comme d’un favori. Il y avait de très bons joueurs, on avait une attaque très performante, la presse était très positive. Seulement, une CAN, elle se joue le jour J, ni avant, ni après. Je pense que nous avons appris beaucoup de choses avec ces deux grosses déceptions.

Malgré de bons résultats, Aliou Cissé, le sélectionneur, est critiqué par la presse sénégalaise…

Le Sénégal, c’est un pays parfois compliqué (rires). Il faut laisser le temps au coach de travailler, pour qu’il continue de mettre en place ses idées, son plan de jeu. Depuis sa nomination après la CAN 2015, nous avons perdu une seule fois, et encore à cause d’un penalty qui n’existait pas, au mois de novembre dernier en Afrique du Sud (1-2, qualifications pour la Coupe du monde). Les résultats sont là, nous sommes aujourd’hui la première sélection africaine au classement FIFA. Il sait manager ses joueurs, c’est un bon tacticien, il a des idées, car c’est un jeune entraîneur. Je trouve que ces critiques sont injustes et exagérées.

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Algérie, Tunisie, Zimbabwe… Votre premier tour ne s’annonce en tout cas pas de tout repos.

On a le matos pour passer ce premier tour. À condition de bien respecter les consignes du coach. Nos adversaires ? Autant je ne connais pas beaucoup le Zimbabwe, même si je sais que c’est une formation solide et difficile à jouer, autant nous sommes beaucoup plus renseignés sur l’Algérie et la Tunisie. Ce sont des équipes très techniques, très fortes dans la conservation du ballon et contre qui nous avons eu beaucoup de difficultés lors des dernières confrontations. Je pense que celles qui sortiront de ce premier tour pourraient aller loin…

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