Rabah Saâdane : « Le Mali plutôt que le Ghana avec l’Égypte au second tour »
L’Egypte, de retour en phase finale après sept ans d’absence, et le Mali, ont les faveurs de Rabah Saâdane. Rabah Saâdane, l’ancien sélectionneur de l’Algérie, estime que le Ghana, qui traverse une période difficile, aura du mal à atteindre les quarts de finale…
Jeune Afrique : L’Égypte revient au premier plan. Est-elle à vos yeux un des favoris la CAN ?
Rabah Saâdane : Il faudra compter avec elle. L’Égypte a déjà remporté la CAN en Afrique subsaharienne à plusieurs reprises (1998 au Burkina Faso, 2008 au Ghana, 2010 en Angola). Elle sait s’adapter aux conditions climatiques, mais aussi au jeu de ses adversaires. Paradoxalement, elle a plus de difficultés face aux équipes nord-africaines. Elle est depuis deux ans en nets progrès. Les Égyptiens sont dans une excellente dynamique. Ils sont peut-être moins impressionnants individuellement que par le passé, même si ils ont dans leur effectif Mohamed Salah (AS Roma), qui est un des meilleurs attaquants évoluant en Europe. Sa force est surtout collective. Elle marque moins de buts qu’avant, mais ce que j’ai vu d’elle est très intéressant. Elle peut aller loin.
Qui voyez-vous accompagner les Pharaons au second tour ?
Je vais peut-être vous surprendre, mais je vois le Mali plutôt que le Ghana. Les Maliens sont solides, dirigés par un sélectionneur – Alain Giresse – qui connaît très bien l’Afrique, et même s’ils n’ont pas de star, leur collectif est bien rôdé. C‘est une équipe qui prend peu de buts et qui dispose de bons attaquants. En phase finale, le Mali déçoit rarement. Et je pense qu’il est dans de meilleures dispositions que le Ghana, que je trouve un peu en perte de vitesse.
Comment l’expliquez-vous ?
Ses résultats en 2016 ne sont pas vraiment spectaculaires. J’ai l’impression que les Ghanéens accusent un peu le coup. Ils ont raté leur Coupe du monde, ils ont échoué en final la CAN 2015… Psychologiquement, ce n’est facile à vivre. Et puis, le Ghana est un peu entre deux générations. Et je crois que cela ne se fait pas sans difficulté. Il y a certes de bons joueurs, mais qui ne donnent pas toujours l’impression de savoir évoluer ensemble. C’est pour cela que je mise plutôt sur le Mali, plus soudé à mes yeux.
Et l’Ouganda ?
C’est un peu une inconnue. Mais attention à elle : leur coach serbe, Milutin Sredejovic, fait du bon travail. Les Ougandais sont difficiles à jouer, solides, ils ont gagné en confiance ces derniers mois et personne ne mise sur eux. Ce qui va les rendre encore plus dangereux. Mais je ne les imagine pas se qualifier…
SON PRONOSTIC
1. Égypte ; 2. Mali ; 3. Ghana ; 4. Ouganda
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