Nigeria : les corps de seize soldats découverts trois mois après une attaque de Boko Haram

Près de trois mois après une attaque revendiquée par les islamistes de Boko Haram, les corps de seize soldats ont été retrouvés dans le nord-est du Nigeria, a indiqué l’armée mercredi.

Des soldats nigérians prennent position dans la ville de Maiduguri, capitale de l’État de Borno (image d’illustration). © Jon Gambrell/AP/SIPA

Des soldats nigérians prennent position dans la ville de Maiduguri, capitale de l’État de Borno (image d’illustration). © Jon Gambrell/AP/SIPA

Publié le 12 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Au cours d’opérations de ratissage dans la zone frontalière avec le Niger, des militaires nigérians et des membres de milices civiles ont découvert le 5 janvier les cadavres de seize soldats qui gisaient dans le lit d’une rivière. Tous avaient été tués lors d’une attaque survenue trois mois plus tôt à Gashagar, dans l’État de Borno.

Le 17 octobre, Boko Haram avait annoncé avoir « pris d’assaut une position commune des armées du Nigeria et du Niger », tuant 20 soldats. Une attaque confirmée à l’époque par des responsables locaux , qui avaient affirmé que les soldats avaient été pris au dépourvu et avaient subi des « pertes énormes ».

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20 000 morts en sept ans

Lors d’une conférence de presse ce mercredi, le major général de l’armée, Leo Irabor, est revenu sur les circonstances de cette découverte macabre. « Au village d’Asagar, nos troupes ont rencontré et délogé certains éléments du BHT (terroristes de Boko Haram), a-t-il affirmé. Par la suite, les troupes ont récupéré les cadavres d’un officier et de quinze soldats portés disparus quand (les islamistes) ont été chassés de Gashagar le 16 octobre 2016. » Les corps ont ensuite été enterrés avec les honneurs militaires, a affirmé le major général.

L’armée a très rarement confirmé les pertes militaires subies dans cette région reculée depuis le début de ce conflit, qui a fait 20 000 morts et 2,6 millions de réfugiés en sept ans.

Une menace bien présente

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D’après Leo Irabor, si les combattants de Boko Haram sont « désemparés et désespérés », ils demeurent une menace. Le week-end dernier, au moins cinq soldats ont été tués dans une base militaire à Buni Yadi, dans l’État de Yobe, tandis que cinq kamikazes se sont fait exploser, tuant trois civils à Maiduguri.

Depuis deux ans, les armées du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun se sont regroupées autour d’une force régionale destinée à lutter contre les insurgés, qui ont étendu le champ de leurs attaques au-delà des frontières nigérianes, dans toute la région du lac Tchad.

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