Égypte : Moubarak pourrait bénéficier d’une libération anticipée

L’ex-président égyptien Hosni Moubarak, blanchi de l’accusation de complicité de meurtres de manifestants mais toujours détenu en raison d’une précédente condamnation, pourrait bénéficier d’une remise de peine, a indiqué son avocat dimanche à l’AFP.

Hosni Moubarak au balcon de sa chambre à l’hôpital militaire du Caire le 29 novembre 2014. © AFP

Hosni Moubarak au balcon de sa chambre à l’hôpital militaire du Caire le 29 novembre 2014. © AFP

Publié le 30 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

Un tribunal égyptien a abandonné samedi l’accusation de complicité de meurtre qui pesait contre l’ancien président âgé de 86 ans pour la mort de centaines de manifestants durant le soulèvement populaire qui l’a chassé du pouvoir en 2011. Il a par ailleurs été acquitté d’accusations de corruption.

Néanmoins celui qui a dirigé pendant trois décennies le pays d’une main de fer est toujours en détention dans un hôpital militaire car il purge une peine de prison de trois ans dans le cadre d’un autre jugement pour corruption. Le temps passé par M. Moubarak en détention provisoire est pris en compte dans le décompte de sa peine, a indiqué à l’AFP son avocat Farid el-Deeb. Selon lui, M. Moubarak "a déjà purgé les deux tiers de sa peine".

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Manifestation place Tahrir

Arrêté en 2011, M. Moubarak a déjà passé au moins deux années en détention provisoire. "Selon un récent amendement législatif, une fois que les deux-tiers de la peine sont purgés, il peut y avoir libération", a ajouté M. el-Deeb.

Un millier de personnes ont manifesté samedi soir près de la place Tahrir pour protester contre le verdict de M. Moubarak. La police a dispersé le rassemblement et deux personnes ont été tuées et neuf blessés dans les heurts, selon un nouveau bilan communiqué par le porte-parole du ministère de la Santé, Hossam Abdel Ghaffar.

Au moins 85 personnes avaient été arrêtées dans ces violences, "toutes ont été relâchées à l’exception de quatre personnes", a indiqué à l’AFP M. Ramy Ghanem, un avocat des droits de l’Homme et membre du "front de défense des manifestants", qui n’était pas en mesure de dire pourquoi les quatre avaient été retenues.

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