Tunisie : Moncef Marzouki dénonce « l’échec » social du gouvernement

L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a mis en garde vendredi contre la détérioration de la situation économique et sociale dans son pays, avant de déplorer « l’échec » du pouvoir actuel.

L’ex-président tunisien Moncef Marzouki, le 29 mars 2015 à Tunis. © EMMANUEL DUNAND/AP/SIPA

L’ex-président tunisien Moncef Marzouki, le 29 mars 2015 à Tunis. © EMMANUEL DUNAND/AP/SIPA

Publié le 13 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

« Les indicateurs (sociaux et économiques) font peur (…). Ce qui m’inquiète c’est que le pouvoir, après plus de deux ans, n’a rien fait », s’est inquiété vendredi 13 janvier Moncef Marzouki lors de sa première conférence de presse de 2017.

« Nous ne voyons rien de concret »

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« Aujourd’hui, cet homme (Béji Caïd) Essebsi nous dit que l’année 2017 sera l’année du décollage. Ce décollage devait avoir lieu en 2015 », a clamé Moncef Marzouki à propos de l’actuel chef de l’État, dont il fut le rival malheureux en 2014.

« Nous entendons beaucoup de bruit mais nous ne voyons rien de concret », a encore taclé le chef du nouveau parti Al Irada (« la volonté »), évoquant un « échec » des autorités. L’ancien président tunisien en veut pour preuve la reprise de troubles sociaux dans le pays, qui démontre « le ras-le-bol des gens ».

Heurts à Ben Guerdane et Sidi Bouzid

Un an après sa plus importante contestation sociale depuis la révolution de 2011, la Tunisie connaît depuis plusieurs jours des mouvements sociaux marqués par des heurts dans les régions de Ben Guerdane (sud-est) et de Sidi Bouzid, berceau du soulèvement contre Zine El Abidine Ben Ali.

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Lors d’une rencontre avec des étudiants étrangers jeudi, Béji Caïd Essebsi a reconnu que la crise économique n’avait pas encore été « maîtrisée ».

BCE dans le bassin minier de Gafsa samedi

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Le président tunisien a par ailleurs confirmé qu’il se rendrait samedi dans le bassin minier de Gafsa pour « fêter le changement », à l’occasion du 6e anniversaire de la chute de Ben Ali, une première.

Les jeunes de ces régions « ont fait cette révolution non pour des raisons idéologiques mais parce qu’il y a une situation sociale et économique très difficile. Il faut tenir compte de cela et nous allons y répondre graduellement », a-t-il promis.

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