CAN 2017 – Charles Kaboré : « Le Burkina n’a pas de stars, mais des ambitions »
Capitaine du Burkina Faso, Charles Kaboré croit les Etalons capables de faire mieux qu’en 2015, quand ils avaient été éliminés dès le premier tour. Mais l’adversité, notamment incarnée par le Gabon et le Cameroun, va forcément leur rendre la tache compliquée.
En 2015 déjà, le Burkina Faso avait croisé la route du pays organisateur – la Guinée équatoriale – et si cela ne s’était pas trop mal terminé pour lui (0-0), son capitaine Charles Kaboré en conserve un souvenir mitigé. « Affronter le pays organisateur est toujours quelque chose de compliqué. Outre l’avantage du terrain et du public, il n’est pas rare qu’il bénéficie d’un arbitrage plutôt favorable… Cela a toujours existé. Le Gabon, devant ses supporters, sera bien évidemment très motivé, et il a de très bons joueurs : Lemina, Ndong, et surtout Pierre-Emerick Aubameyang. C’est un peu le favori du groupe, ou au moins pour une des deux places qualificatives », résume le milieu de terrain du FC Krasnodar (Russie).
L’expérience de cinq phases finales consécutives
Si Kaboré ne sous-estime pas la Guinée-Bissau – « elle n’est pas là par hasard et sera très motivée pour sa première CAN » – il voit le Cameroun comme un autre prétendant à la qualification pour les quarts de finale. « Les Lions ont conservé une ossature, avec Nkoulou, Aboubakar notamment, et des jeunes sont arrivés. Et ce mélange fonctionne plutôt bien. Le Cameroun reste une équipe très dangereuse, qui voudra aussi effacer son élimination lors du premier tour en 2015. Elle est solide, encaisse relativement peu de buts. Il faut la respecter. »
Mais le capitaine des Etalons n’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’il s’agit d’énumérer les arguments du vice-champion d’Afrique 2013 (0-1 face au Nigeria), et qui va disputer sa cinquième phase finale consécutive. « Nous sommes plusieurs à avoir disputé ces cinq phases finales, et cela nous a permis d’accumuler une vraie expérience. Et depuis quelques années, de nouveaux joueurs sont arrivés, tels Bertrand Traoré (Ajax Amsterdam) ou Banou Diawara (Smouha Alexandrie), qui a inscrit des buts importants ces derniers mois. Mais il y a une réelle stabilité de l’effectif et le coach [le Portugais Paulo Duarte, NDLR] est revenu en 2015, après avoir dirigé l’équipe une première fois (2008-2012). Il parle beaucoup mieux français et cela facilite la communication avec les joueurs », poursuit Kaboré. Mais le capitaine burkinabé sait aussi que l’effectif paye parfois au prix fort certains manque de concentration. « C’est vrai. Mais l’équipe est soudée. Nous n’avons pas de star, ce qui n’empêche pas d’avoir de l’ambition. Comme celle d’attendre les quarts de finale… »
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