Sommet Afrique-France : les adieux de Hollande au continent

Le président français tire sa révérence aux dirigeants africains lors du 27e sommet Afrique-France, qui se tient ce samedi à Bamako.

François Hollande à l’Élysée, le 12 janvier 2017. © Ian Langsdon/AP/SIPA

François Hollande à l’Élysée, le 12 janvier 2017. © Ian Langsdon/AP/SIPA

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Publié le 14 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

C’est lui qui, en décembre 2013, au sommet Afrique-France de l’Élysée, avait proposé l’idée d’organiser la prochaine édition à Bamako. Un projet hautement symbolique, alors que l’opération Serval était toujours en cours au Mali.

Trois ans plus tard, le 27e sommet Afrique-France s’est ouvert ce samedi 14 janvier à Bamako. Après le renoncement du président français à briguer un nouveau mandat au mois de mai prochain, cet évènement prend aujourd’hui la forme d’une cérémonie d’adieu de François Hollande à ses pairs africains. Un moment d’autant plus singulier qu’il se déroule dans la capitale malienne, là où il avait lâché, le 3 février 2013, après être passé par Tombouctou libérée des jihadistes, qu’il venait « sans doute de vivre le moment le plus important de sa vie politique ».

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Ce samedi matin, à l’ouverture du sommet, l’heure était donc à la célébration de l’action française au Mali. Après avoir accueilli à ses côtés, sur le tapis rouge du Centre international de conférence de Bamako (CICB), la trentaine de chefs d’État et de gouvernement présents, Ibrahim Boubacar Keïta a multiplié les gestes chaleureux et les compliments envers son homologue français.

L’hommage d’IBK à son « cher François »

« Je rends hommage à un homme dont nous sommes quelques-uns, dans cette salle, à oser pouvoir dire que, de tous les chefs d’État français, il aura été celui dont le rapport à l’Afrique aura été le plus loyal et le plus sincère », a déclamé IBK à son « cher François », insistant sur tout ce que son pays « devait » à l’homme qui déclencha l’opération Serval le 11 janvier 2013.

De son côté, Hollande a vanté son bilan au Mali, affirmant que « la démocratie a repris son cours » et que « les terroristes ne contrôlent plus aucun territoire ». Un constat largement enjolivé, de larges pans du nord et du centre du pays restant encore en dehors de tout contrôle de l’État et où, chaque semaine, surviennent des attaques meurtrières contre les militaires maliens ou les Casques bleus de la Minusma.

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« Je n’oublierai jamais les liens que nous avons su tisser »

Conscient qu’il s’adressait pour la dernière fois aux dirigeants africains, dont il a noué avec certains des relations proches au fil des ans, le chef de l’État français a conclu son discours par une note émue. « Durant ces cinq années, à chaque fois que j’ai été accueilli sur le sol africain, j’ai pu sentir combien la France y est aimée (…) Je n’oublierai jamais les liens que nous avons su tisser et la confiance que nous avons établie ».

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L’Histoire retiendra, elle, que son action sur le continent fut avant tout sécuritaire, avec deux opérations militaires de grande envergure (Serval au Mali et Sangaris en République centrafricaine).

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