Togo : le chef de l’opposition réclame des réformes au président Gnassingbé

Le chef de file de l’opposition togolaise Jean Pierre Fabre a invité samedi le président Faure Gnassingbé à procéder à des réformes politiques avant la présidentielle de 2015, avertissant sinon que les manifestations se poursuivraient pour faire pression sur le régime.

Manifestation organisée par l’opposition, le 21 novembre 2014 à Lomé. © AFP

Manifestation organisée par l’opposition, le 21 novembre 2014 à Lomé. © AFP

Publié le 23 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

"Faure Gnassingbé doit prendre ses responsabilités devant l’histoire pour faire les réformes politiques avant la présidentielle de 2015", "car ces élections n’auront aucun sens sans ces réformes", a déclaré M. Fabre lors d’une conférence de presse, après un entretien avec le chef de l’Etat au Palais présidentiel.

"Tant que les réformes ne seront pas réalisées, les manifestations vont se poursuivre", a ajouté M. Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement, qui a été investi par son parti le 12 octobre comme candidat à la présidentielle.

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La rencontre entre MM. Fabre et Gnassingbé intervient après la répression par la police vendredi d’une manifestation de milliers de partisans de l’opposition contre le régime. Les deux hommes se sont déjà rencontrés en mars dernier pour discuter de ces réformes qui portent notamment sur la limitation du nombre de mandats présidentiels et le mode de scrutin.

Troisième mandat de Faure en cause

Selon la Constitution togolaise, le nombre de mandat présidentiels n’est pas limité. Porté au pouvoir par l’armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a remporté en 2005 et 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.

A l’approche de la présidentielle de 2015, l’opposition veut l’empêcher de briguer un troisième quinquennat, mais dispose de peu de moyens de pression et peine à s’exprimer d’une seule voix. En juin, les députés du parti au pouvoir, majoritaires au Parlement, avaient rejeté un projet de loi en ce sens.

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Plusieurs voix se sont élevées ces dernières semaines, dont celles des Eglises et de l’Union européenne, pour demander la mise en place de ces réformes politiques avant le scrutin présidentiel. Des organisations de défense des droits de l’homme ont appelé la population à manifester de nouveau le 28 novembre.

(AFP)

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