Tunisie : ouverture des bureaux de vote pour une présidentielle historique

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dimanche en Tunisie pour la première présidentielle libre de son histoire, près de quatre ans après la révolution de janvier 2011 qui lança le Printemps arabe.

Un soldat monte la garde près des urnes, le 22 novembre 2014 à Béja. © AFP

Un soldat monte la garde près des urnes, le 22 novembre 2014 à Béja. © AFP

Publié le 23 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

Près de 5,3 millions d’électeurs sont convoqués aux urnes. Vingt-sept candidats sont en lice pour ce scrutin historique dont les favoris sont Béji Caïd Essebsi, 87 ans et dont le parti séculier Nidaa Tounès a remporté les législatives fin octobre, et le chef de l’Etat sortant Moncef Marzouki, un opposant historique au chef de l’Etat déchu, Zine El Abidine Ben Ali.

Cinq prétendants inscrits sur les bulletins ont cependant annoncé leur retrait de la course à différents moments de la campagne.

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La deuxième force politique du pays, le parti islamiste Ennahda, au pouvoir de fin 2011 à début 2014, a décidé de ne soutenir aucun candidat lors de ce scrutin.

Les résultats attendus au plus tard le 26 novembre

Les Tunisiens ont de 08H00 à 18H00 (07H00-17H00 GMT) pour accomplir leur devoir de citoyen. L’instance électorale (ISIE) doit pour sa part annoncé les résultats au plus tard le 26 novembre.

Les premiers électeurs votaient dans le calme dès les premières minutes du scrutin, trempant leur index gauche dans de l’encre indélébile, un dispositif destiné à empêcher les votes multiples.

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Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, un deuxième tour sera organisé fin décembre.

C’est la première fois que les Tunisiens pourront voter librement pour leur chef d’Etat. De son indépendance en 1956 jusqu’à la révolution de 2011, le pays n’a connu que deux présidents.

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 Le père de l’indépendance Habib Bourguiba se maintenait aux commandes du pays par des plébiscites avant de devenir président à vie en 1975, et Zine El Abidine Ben Ali, qui a renversé son prédécesseur le 7 novembre 1987, n’hésitait pas à falsifier les élections durant ses 23 ans à la tête de la Tunisie, avant sa fuite en Arabie Saoudite le 14 janvier 2011.

(AFP)

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