Égypte : la justice confirme l’annulation de la rétrocession de deux îlots à l’Arabie saoudite

La plus grande juridiction administrative égyptienne a confirmé que les îlots de Tiran et Sanafir étaient bel et bien égyptiens, alors qu’il y a quelques mois le président Abdel Fattah al-Sissi comptait les rétrocéder à Riyad. Un couac supplémentaire dans les relations entre les deux pays.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’adressant au Parlement au Caire, le 13 février 2016. © AP/SIPA

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’adressant au Parlement au Caire, le 13 février 2016. © AP/SIPA

Publié le 16 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

La Haute cour administrative égyptienne a confirmé, lundi 16 janvier, l’annulation de la rétrocession controversée par Le Caire de deux îlots de la mer Rouge à l’Arabie saoudite.

Elle a jugé que les îlots inhabités de Tiran et Sanafir étaient des territoires souverains égyptiens, contrairement à ce qu’affirmait le gouvernement en avril.

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À l’occasion d’une visite au Caire du roi Salmane, il avait été annoncé qu’ils seraient rétrocédés à Riyad. Cette décision avait immédiatement soulevé une vive controverse et déclenché des manifestations contre le régime du président Abdel Fattah al-Sissi. 

Elle avait été annulée en juin par le conseil d’État, mais le gouvernement avait fait appel.

Au moment de l’annonce de la rétrocession par le gouvernement égyptien, du gouvernement, l’Arabie s’affirmait comme l’un des principaux soutiens du Caire, injectant des milliards de dollars en aides et en investissements pour redresser une économie en panne. 

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Le gouvernement avait justifiée la rétrocession en expliquant que les deux îlots appartenaient à l’Arabie mais que Riyad avait demandé en 1950 au Caire d’en assurer la protection.

Deux positions sur le conflit syrien 

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La Haute cour a précisé que la décision sur leur appartenance à l’Égypte était « unanime ». Son annonce a été saluée par des cris de joie dans la salle du tribunal, des militants clamant : « Ces îles sont égyptiennes ! »

Sa décision risque de tendre davantage les relations entre Le Caire et Riyad, qui se sont nettement refroidies ces derniers mois, notamment sur le dossier du conflit syrien. Traditionnels alliés dans le jeu politique moyen-oriental, les deux capitales affichent leurs divergences au risque de voir leur alliance exploser. La dernière en date remonte à octobre 2016, lors d’un vote à l’ONU sur une résolution russe au sujet de la Syrie.

L’Arabie saoudite, farouchement opposée à la proposition du Kremlin, a voté contre, ce qui n’a pas empêché l’Égypte de voter pour. Un mois plus tôt, Riyad avait surpris tout le monde en suspendant sa livraison de produits pétroliers au Caire. Ce qui revient à l’asphyxier.

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