Brexit : le Royaume-Uni veut avoir les mains libres sur ses accords commerciaux

« Nous pourrions conclure des accords de libre-échange non seulement avec l’UE mais aussi avec nos amis et alliés hors d’Europe », a déclaré la Première ministre britannique Theresa May, mardi lors d’un discours très attendu sur le « Brexit », six mois après que le Royaume-Uni a voté en faveur du « Out ».

La Première ministre britannique Theresa May. © Kirsty Wigglesworth/AP/SIPA

La Première ministre britannique Theresa May. © Kirsty Wigglesworth/AP/SIPA

Publié le 17 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé qu’elle voulait un accord douanier entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui pourrait passer par la conclusion d’un accord complètement nouveau ou intégrer des éléments d’accords existants.

« Je ne veux pas que le Royaume-Uni soit membre de la politique commerciale commune (de l’UE) et je ne veux pas que nous soyons liés aux tarifs extérieurs communs, ce sont des éléments de l’union douanière qui nous empêcheraient de conclure nos propres accords commerciaux avec d’autres pays. Mais je veux que nous ayons un accord douanier avec l’UE », a souligné Theresa May.

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« Que ce soit un accord douanier complètement nouveau, que nous devenions membre associé de l’union douanière d’une certaine manière, ou que nous restions signataires de certains de ses aspects, je n’ai pas d’a priori », a-t-elle précisé.

Elle a souligné vouloir conclure « un accord de libre-échange large et ambitieux avec l’Union européenne » qui permettrait au Royaume-Uni d’avoir le meilleur accès possible au marché unique européen, qu’il s’apprête à quitter.

« Je veux que le Royaume-Uni soit en capacité de fixer son propre objectif tarifaire à l’OMC, ce qui signifie que nous pourrions conclure des accords de libre-échange non seulement avec l’UE mais aussi avec nos amis et alliés hors d’Europe », a ajouté la Première ministre.

Exportations britanniques en Afrique

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L’article 50 du traité de l’Union européenne qui prévoit que « tout État membre peut décider de se retirer de l’Union » sera déclenché par le Royaume-Uni en mars. Le « deal » final qu’obtiendra le Royaume-Uni sera soumis pour vote au Parlement britannique en 2019.

Nombre d’accords commerciaux entre le Royaume-Uni et des pays africains devront probablement être renégociés puisqu’ils ont été conclus via l’UE. Les principaux pays affectés seront l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Botswana, l’Angola, le Kenya, le Ghana et le Sénégal, vers lesquels, selon Barclays, 80% des exportations britanniques en Afrique subsaharienne se font.

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