Maroc : les responsables du Parlement élus en vue du vote sur l’Union Africaine
Les députés marocains ont fini d’élire mardi les instances dirigeantes du Parlement de façon à pouvoir valider cette semaine l’acte constitutif de l’Union africaine (UA), en vue du potentiel retour du royaume au sein de l’organisation panafricaine.
La réintégration du Maroc sera l’un des enjeux du prochain sommet de l’Union africaine (UA), qui aura lieu fin janvier, à Addis Abbeba et auquel se rendra Mohammed VI.
En raison de cet important rendez-vous diplomatique, les divergences entre partis politiques ont été mises en sourdine, alors que le Premier ministre désigné Abdelilah Benkirane peine à former sa nouvelle majorité.
Les députés ont élu lundi 16 janvier à la majorité absolue le président de la chambre des représentants, Habib el Malki, n° 2 du parti de l’Union socialiste des forces populaires et seul candidat en lice. Réunis de nouveau mardi 17 janvier, ils ont notamment désigné les présidents des neufs commissions parlementaires et les huit vice-présidents de la chambre.
Le Parlement marocain doit valider d’ici vendredi 20 janvier l’acte constitutif de l’UA, permettant au Maroc de réintégrer l’organisation panafricaine.
Les tractations mises entre parenthèses
En attendant, les interminables tractations pour la formation de la nouvelle majorité sont mises entre parenthèses, « ceci dans l’intérêt supérieur de la nation », expliquaient ce mardi des députés à l’agence de presse officielle MAP.
Le Maroc est sans gouvernement depuis la victoire aux législatives d’octobre des islamistes du PJD. En trois mois de discussions infructueuses, la marge de manœuvre politique du Premier ministre Abdelilah Benkirane s’est sensiblement réduite.
Il est sorti affaibli de son face-à-face avec le président du Rassemblement national des Indépendants (RNI), le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch, qui a formé un bloc avec trois autres formations et imposé plusieurs conditions pour participer au gouvernement.
Avec la présidence de l’Assemblée et des instances parlementaires contrôlées par des partis rivaux, Abdelilah Benkirane pourrait désormais voir l’appareil législatif lui échapper.
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