Mali : le corps d’un officier disparu en 2013 identifié par des tests ADN

Un corps exhumé d’un puits en mars 2014 à Kati, près de Bamako, a été « formellement identifié » par des tests ADN comme étant celui d’un officier malien disparu en 2013 après une mutinerie au Mali, a appris l’AFP vendredi de source judiciaire.

Un soldat malien. © AFP

Un soldat malien. © AFP

Publié le 8 novembre 2014 Lecture : 2 minutes.

"Le corps de l’officier retrouvé (…) non loin de Kati, ville-garnison à 15 km de Bamako, "a été formellement identifié comme étant celui du colonel Youssouf Traoré", porté disparu depuis fin septembre 2013 et une mutinerie contre le général Amadou Sanogo, a affirmé cette source sous couvert d’anonymat.

L’identification a été faite après des tests ADN effectués aux Etats-Unis par des experts américains, a précisé la même source, sans plus de détails, notamment sur la date des examens effectués.

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Le corps avait été exhumé d’un puits à Kati le 2 mars dans le cadre de l’enquête sur la disparition de soldats opposés au coup d’Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le régime du président malien Amadou Toumani Touré. Les putschistes étaient dirigés par Amadou Haya Sanogo, capitaine ensuite promu général.

Le colonel Traoré était un membre influent de la junte, mais ses relations avec le général Sanogo s’étaient ensuite détériorées. Il avait disparu fin septembre 2013, tout juste après une mutinerie de militaires contre le général Sanogo accusé par les mutins "de s’être rempli tout seul les poches".

Le général Sanogo, arrêté depuis fin 2013, est déjà inculpé pour "meurtre et complicité de meurtre" dans l’affaire d’un charnier découvert cette année et contenant les corps de 21 militaires, très probablement ceux de soldats surnommés "Bérets rouges" opposés au putsch de mars 2012.

Et depuis début décembre 2013, plusieurs corps soupçonnés être ceux de militaires disparus ont été retrouvés dans différents charniers dans des zones proches de Kati, qui fut le quartier général de Sanogo et de ses hommes.

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Dans les mois qui ont suivi le coup d’Etat, Sanogo et ses hommes ont été accusés de nombreuses violences à l’encontre de "Bérets rouges" ainsi que contre des hommes politiques, des journalistes et des membres de la société civile.

Le coup d’Etat du 22 mars 2012 a précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés, incluant des rebelles touareg et des jihadistes. Ces derniers ont ensuite occupé cette vaste région pendant plusieurs mois en 2012 avant d’en être en partie chassés, à partir de janvier 2013, par une intervention internationale à l’initiative de la France, toujours en cours.
 

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