Kenya : des hommes armés tuent au moins 36 personnes dans le Nord-Est

Au moins 36 personnes ont été tuées par des hommes armés mardi matin dans le nord-est du Kenya. L’attaque a été revendiquée par les Shebab somaliens.

Des membres des forces de sécurité kényanes à Mombasa, le 17 novembre 2014. © AFP

Des membres des forces de sécurité kényanes à Mombasa, le 17 novembre 2014. © AFP

Publié le 2 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 9 heures 35

Nouvelle tuerie dans le nord-est du Kenya. Des hommes armés ont ouvert le feu mardi 2 décembre au matin sur des tentes où dormaient des ouvriers, dans une carrière près de Mandera. L’attaque a été revendiquée par les Shebab somaliens et annoncé de nouveaux raids. Cette ville est proche du lieu où le mois dernier, les islamistes avaient exécuté 28 non-musulmans après les avoir enlevés dans un bus.

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"Notre équipe est sur le terrain pour recueillir des témoignages", a indiqué la Croix-Rouge kényane. Un porte-parole de la police, Zipporah Mboroki, a confirmé les attaques mais a ajouté qu’un bilan précis serait fourni ultérieurement. Un autre responsable de la police a indiqué que 36 personnes ont été tuées et que d’autres ont peut-être été enlevées. "Nous avons perdu 36 personnes, mais d’autres ont disparu", a-t-il ajouté sous couvert de l’anonymat. "Nous ne savons pas s’ils ont été enlevés par les assaillants", a-t-il poursuivi.

Attaque dans un bar

Cette tuerie intervient après une précédente attaque menée lundi soir dans la ville de Wajir, proche comme Mandera de la dangereuse frontière avec la Somalie, qui avait fait un mort et 12 blessés dans un bar. Des hommes armés avaient lancé des grenades et ouvert le feu dans un bar.

>> Pour aller plus loin : #Tumechoka ou quand les Kényans sont "fatigués" des attaques des Shebab

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L’attaque de Wajir n’a pas été revendiquée. Les assaillants semblent y avoir ciblé un bar prisé de clients non-originaires de la ville, dont les habitants sont majoritairement musulmans et d’ethnie somali. En revanche la région attire des travailleurs venant souvent du sud du Kenya, majoritairement chrétiens.

Inquiétude

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Un journal local avait affirmé dimanche que le ministre de l’Intérieur et le chef de la police au Kenya risquaient de perdre leur poste en raison de leur incapacité à défendre le pays contre les attaques répétées des Shebab.

L’inquiétude concernant la sécurité dans le pays avait grandi quand des Shebabs avaient tué 100 personnes dans une série d’attaques contre des villages dans la région de Lamu sur la côte kényane en juin et juillet.

Des syndicats de fonctionnaires, professeurs et médecins ont conseillé la semaine dernière aux membres de leurs professions de quitter le nord-est du Kenya en raison de l’insécurité qui y règne.

(Avec AFP)

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