Burkina : 10 à 15 ans de prison pour les militaires qui voulaient libérer Diendéré et Bassolé

Le tribunal militaire de Ouagadougou a infligé une peine de 15 ans de prison aux trois meneurs présumés de l’opération commando visant à libérer les suspects du coup d’État manqué de septembre 2015. Quinze autres soldats se voient également condamnés à 10 ans ferme pour leur rôle dans ce dossier.

Le général Gilbert Diendéré, le 18 septembre 2015, à Ouagadougou. © Theo Renaut/AP/SIPA

Le général Gilbert Diendéré, le 18 septembre 2015, à Ouagadougou. © Theo Renaut/AP/SIPA

Publié le 19 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Après avoir délibéré pendant huit heures, la sentence du parquet militaire est tombée tard dans la nuit de mercredi. Les trois principaux accusés du procès des militaires soupçonnés d’avoir voulu libérer le général Gilbert Diendéré ont été condamnés à 15 ans de prison ferme. Il s’agit du le caporal Madi Ouédraogo, du sergent Mahamadi Zallé et de Cheikh Alassane Ouédraogo dit « Ladji ».

Lundi, le ministère public avait requis contre le principal accusé, le caporal Madi Ouédraogo, une peine de 20 ans de prison ferme, tout comme contre ses deux co-accusés, également poursuivis pour complot militaire dans la même affaire. Il avait alors fondé son réquisitoire sur les réunions tenues au domicile de Madi Ouedraogo, dans le quartier Balkuy de Ouagadougou, qui avaient selon lui pour but de monter une attaque des dépôts de munitions de Yimdi et du camp de Naaba-koom afin de pouvoir ensuite libérer les détenus de la Maca. Il était prévu que les généraux Diendéré et Bassolé soient exfiltrés tandis que le commando affronterait des forces de l’ordre.

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Seuls neuf accusés sont relaxés

Le tribunal militaire a également écroué le caporal Soumaila Diessongo et quatorze de ses co-accusés qui écopent d’une peine d’emprisonnement de 10 ans chacun. Enfin, deux autres soldats, Ousmane Sawadogo et Abdoul Aziz Yiougo, ne sont condamnés qu’à six mois ferme chacun. Seulement neuf accusés sont relaxés dans ce dossier. Parmi eux, le sergent Ali Sanou ou encore le soldat de première classe Boureima Zouré. Pour autant, ces derniers, déjà inculpés dans le dossier du coup d’État manqué de septembre 2015, retournent en prison.

« Ce procès laisse un goût d’inachevé, trop de mystères restent entiers. Des personnes régulièrement citées [les généraux Gilbert Diendere et Pingrenom Zagré, notamment, NDLR] n’ont pas comparu », a déploré M Arnaud Ouedraogo, qui dénonce la requalification de délit d’associations de malfaiteurs en complot militaire sans débats avec la défense. La défense dispose d’un délai de cinq jours pour se pourvoir en cassation.

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