Égypte : 304 personnes poursuivies en justice pour leur participation présumée à des attentats

La justice militaire égyptienne s’apprête à poursuivre 304 personnes qu’elle soupçonne d’appartenir à la confrérie des Frères musulmans et d’avoir, à ce titre, participé à plusieurs assassinats et attentats.

Des partisans des Frères musulmans condamnés, parfois à mort, en mai 2014. (photo d’illustration) © Heba Khamis/AP/SIPA

Des partisans des Frères musulmans condamnés, parfois à mort, en mai 2014. (photo d’illustration) © Heba Khamis/AP/SIPA

Publié le 19 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

À en juger par le nombre de personnes poursuivies, mais aussi par son importance politique, le procès qui se tient actuellement en Égypte fera date.

304 personnes, pour la plupart exilées à l’étranger, sont en effet poursuivies par la justice militaire égyptienne pour leur implication supposée dans la vague d’assassinats et d’attentats qui a frappé le pays après le renversement de l’ancien président Mohamed Morsi.

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Des membres supposés du groupe Hasm 

Ces 304 personnes sont toutes soupçonnées de soutenir ou d’appartenir à la confrérie des Frères musulmans, dont Mohamed Morsi était le leader.

Dans un communiqué publié ce mercredi 18 janvier, le parquet précise qu’il accuse ces suspects d’avoir participé à la constitution du groupe Hasm, à l’origine de plusieurs attaques au Caire et plus largement dans le delta du Nil.

Ils sont également accusés d’avoir mis sur pied Liwa al-Thawra, un autre groupe qui est apparu en 2016 et a revendiqué plusieurs attentats au Caire, dont l’assassinat d’un général en octobre.

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Attentats de l’État islamique

Les Frères musulmans, qui ont été à une période le plus important groupe d’opposition en Égypte, nient depuis longtemps toute implication dans les actions violentes.

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Le président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi, avait été élu après la révolution de janvier 2011 et la destitution de Hosni Moubarak. Mais après un an et des manifestations de masse contre lui, l’armée l’avait destitué.

Depuis, une sévère répression s’est abattue sur les Frères musulmans et leurs partisans. Selon des analystes, une partie du mouvement a encouragé la lutte armée contre le pouvoir. Toutefois, hormis les attaques revendiquées par Hasm et Liwa al-Thawra, la plupart des attentats en Égypte ont été menés par le groupe État islamique, qui considère les Frères musulmans comme des hérétiques.

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