Libye : les jihadistes subissent de lourdes pertes à Syrte et Benghazi

Bombardés par l’aviation américaine à Syrte, acculés dans l’un des derniers quartiers qu’ils tiennent encore à Benghazi, les groupes jihadistes présents en Libye ont été malmenés jeudi.

De la fumée au-dessus de Syrte après une frappe aérienne contre une position de l’État islamique, le 28 septembre 2016. © Manu Brabo/AP/SIPA

De la fumée au-dessus de Syrte après une frappe aérienne contre une position de l’État islamique, le 28 septembre 2016. © Manu Brabo/AP/SIPA

Publié le 19 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Selon le chef du Pentagone, l’aviation américaine, qui a bombardé mercredi soir deux camps de l’État Islamique situés aux abords de Syrte, a tué plus de 80 jihadistes au cours de ces raids aériens. Le Pentagone a bien précisé qu’il s’était assuré que ses cibles étaient des combattants armés avant de frapper.

Ces attaques ont été menées « en coopération avec le gouvernement d’union nationale » libyen et autorisées directement par le président américain Barack Obama. La plupart des combattants visés dans cette frappe avaient fui la ville de Syrte (nord) qui a été « libérée à l’automne dernier ».

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Frappés à Syrte, cernés à Benghazi

Mais ce n’est pas le seul revers enregistré par les groupes jihadistes qui œuvrent en Libye. À Benghazi, les forces loyales au maréchal Haftar reprennent peu à peu du terrain aux groupes jihadistes qui tiennent la ville depuis 2014. Après avoir repris le contrôle du quartier d’Abou Sneib lundi, les soldats de l’Armée Nationale Libyenne (ANL) ont affirmé avoir cerné ces derniers dans un de leurs ultimes bastions, le quartier de Chaabiat Al-Tira, dans la zone de Qanfouda, à la périphérie ouest de Benghazi.

Parmi ces groupes extrémistes figure notamment le Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, une coalition de milices islamistes dont fait partie notamment Ansar Asharia, un groupe proche d’Al-Qaïda. Ces combats ne sont pas sans difficultés pour l’ANL, puisque six de ses membres ont été tués mercredi au cours des combats.

Haftar soutenu par l’Égypte, les Émirats Arabes Unis et la Jordanie 

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Appuyé par le Parlement élu et par un gouvernement parallèle dans l’est du pays, le maréchal Haftar conteste le gouvernement d’union nationale (GNA) installé à Tripoli et soutenu par l’Onu et les Occidentaux. Ses forces ont réussi à reconquérir une grande partie de Benghazi, deuxième ville de Libye et berceau de la révolution de 2011, qui était tombée aux mains de milices jihadistes en 2014.

Le maréchal, accusé par ses rivaux de vouloir instaurer un régime militaire en Libye, bénéficie du soutien de pays arabes comme l’Égypte, les Emirats arabes unis ou encore la Jordanie. Il s’est récemment rapproché de Moscou, notamment en se rendant le 11 janvier sur le porte-avions russe Amiral Kouznetsov croisant au large de la Libye.

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