Gambie : craignant pour leur sécurité, 45 000 personnes ont fui le pays depuis le début du mois
Plus de 45 000 personnes ont fui la Gambie depuis début janvier, en majorité vers le Sénégal, alors qu’un ultimatum a été fixé par la Cedeao au président sortant Yahya Jammeh pour que celui-ci quitte le pouvoir, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
![Des civils embarquent à bord d’un ferry pour le Sénégal, à Banjul, le 18 janvier 2017. © AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/01/20/sipa_ap22001328_000012.jpg)
Des civils embarquent à bord d’un ferry pour le Sénégal, à Banjul, le 18 janvier 2017. © AP/SIPA
« Environ 45 000 personnes sont arrivées au Sénégal depuis la Gambie » et « au moins 800 personnes se sont rendues en Guinée-Bissau », a déclaré vendredi 20 janvier aux médias à Genève le porte-parole du HCR, Babar Baloch.
« Il s’agit d’une estimation » faite par les autorités sénégalaises « depuis début janvier, lorsque les personnes ont commencé à fuir la Gambie », qui compte 1,8 millions d’habitants, a-t-il précisé.
Davantage de personnes risquent de quitter le pays
La majorité des déplacés sont des femmes et des enfants. Outre les Gambiens, se trouvent parmi les personnes arrivées au Sénégal, des Sénégalais, des Ghanéens, des Libériens, des Libanais, des Guinéens et des Mauritaniens.
« Les prochains jours vont être critiques (…), davantage de personnes risquent de quitter le pays si la situation actuelle n’est pas résolue de façon pacifique rapidement », a relevé le porte-parole du HCR.
Aide humanitaire
Selon l’agence onusienne, les autorités sénégalaises se tiennent prêtes à distribuer de l’aide humanitaire à quelque 100 000 personnes.
La Cedeao a fixé à Yahya Jammeh un nouvel ultimatum, tentant une ultime médiation avec le chef de l’État, au pouvoir depuis 22 ans, alors que des soldats de cinq États ouest-africains sont entrés jeudi en territoire gambien, dans le cadre d’une opération baptisée « Restaurer la démocratie », pour le contraindre à céder le pouvoir.
Le jour-même, Adama Barrow, élu au scrutin présidentiel le 1er décembre et accueilli au Sénégal depuis dimanche, avait prêté serment à l’ambassade gambienne à Dakar, appelant, sitôt investi, l’armée à se montrer loyale envers lui.
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