France : Benoît Hamon et Manuel Valls en tête du premier tour de la primaire de gauche
L’ex-ministre de l’Éducation, Benoît Hamon, est arrivé ce dimanche en tête du premier tour de la primaire de la gauche en vue de l’élection présidentielle, avec plus de cinq point d’avance sur l’ex-Premier ministre, Manuel Valls. Les deux hommes s’affronteront dimanche prochain pour le second tour.
Benoît Hamon, ancien porte-parole du Parti socialiste (PS) de 2008 à 2012, s’est qualifié pour le second tour de la primaire de la gauche, dimanche 22 janvier avec 36,3% des voix. Il devance Manuel Valls, arrivé second du scrutin avec 31,3% des voix.
L’ex-Premier ministre qui avait déclaré sa candidature à l’élection présidentielle au mois de décembrecreuse l’écart avec Arnaud Montebourg, troisième homme du scrutin avec 17,5% des voix.
Montebourg appelle à voter Hamon
L’ancien ministre de l’Économie et du Redressement productif, en position de faiseur de roi, a toutefois aussitôt appelé ses électeurs à voter pour Benoît Hamon, pour le second tour de la primaire de la gauche qui aura lieu dimanche prochain, 29 janvier.
Les deux hommes, qui représentent tous deux l’aile gauche du PS, avaient quitté en même temps du gouvernement Valls I en août 2014, opposés à la ligne libérale du Premier ministre de François Hollande.
Deux millions de participants
Ce dimanche soir, le PS affichait sa satisfaction quant au niveau de participation à la primaire. Près de deux millions de personnes se sont déplacés, objectif fixé par son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.
Ce score est toutefois à nuancer, si l’on tient compte des 2,7 millions de votants du premier tour de la primaire socialiste d’octobre 2011 et surtout des quatre millions de votants au premier tour de la primaire de la droite, au mois de novembre 2017. Cette primaire avait été remportée par l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon.
Une gauche divisée
Le vainqueur du second tour sera automatiquement désigné candidat de la gauche en vue de l’élection présidentielle de mai prochain. Une gauche qui apparaît toutefois bien divisée, puisque le gagnant sera irrémédiablement pris en étau sur sa gauche par Jean-Luc Mélanchon et sur sa droite par l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Emmanuel Macron, en tête du mouvement En Marche.
Sans compter le candidat écologiste Yannick Jadot, qui représente Europe-Écologie-Les-Verts (EELV).
Pour le Premier ministre, Manuel Valls, qui fort de son expérience à la tête du gouvernement a tenté, en vain, de jouer la carte du rassemblement, la partie s’annonce serrée.
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