Togo : l’opposition appelle à de nouvelles manifestations

L’opposition togolaise a appelé jeudi à un rassemblement « massif » et réclamé une réforme de la Constitution qui n’empêche pas en l’état le président Faure Gnassingbé de briguer un nouveau mandat en 2015.

Pancarte brandie lors des manifestations à Lomé. © AFP

Pancarte brandie lors des manifestations à Lomé. © AFP

Publié le 27 novembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Cette coalition réunit huit partis d’opposition autour de Jean-Pierre Fabre, principal candidat de l’opposition, en vue de l’élection de 2015. Elle lutte notamment pour une limitation du nombre de mandats présidentiels autorisés, afin d’empêcher le président Faure Gnassingbé de se porter une nouvelle fois candidat en 2015.

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>> Lire aussi : "Quels candidats pour la présidentielle togolaise de 2015 ?"

Ces réformes sont essentielles et ne constituent pas "une faveur que le peuple demande au chef de l’État" au pouvoir depuis près de 10 ans et qui a succédé à son père, a souligné l’un des organisateurs de la marche, le président de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH), Me Raphaël Kpandé-Adzaré. Il s’agit d’un "impératif démocratique", a-t-il ajouté.

"Maintenir la pression"

C’est donc un véritable bras-de-fer que l’opposition tente d’engager avec Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. En visite au Ghana, le chef de l’État a ainsi affirmé, mardi 25 novembre, que la Constitution en vigueur au Togo, qui ne fixe aucune limite au nombre de mandats présidentiels, serait "rigoureusement respectée". Il a par conséquent laissé entendre qu’il pourrait briguer un troisième quinquennat en 2015.

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Le lendemain, le leader de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, a promis de "maintenir la pression sur le régime" pour "contraindre (le président) à faire des réformes" avant le scrutin. Mais les réformes réclamées de longue date ont déjà été rejetées une fois par le Parlement, où le parti au pouvoir détient la majorité absolue.

Différent du Burkina

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La manifestation de vendredi a été autorisée sur un itinéraire validé par le ministre de l’Administration Gilbert Bawara. Mais la semaine dernière, à Lomé, les forces de l’ordre avaient tiré des gaz lacrymogènes contre des milliers d’opposants qui brandissaient des pancartes comme "50 ans pour le père et fils, ça suffit !", ou "deux mandats, ça suffit !", car les manifestants avaient tenté de s’éloigner de l’itinéraire prévu pour rejoindre le Parlement.

(Avec AFP)

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