Mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon : un reportage de France 2 fait le lien avec les otages d’Arlit

Quel lien y a-t-il entre l’assassinat des deux journalistes de RFI et la libération des otages d’Arlit au Niger ? La chaîne de télévision France 2 révèle de nouveaux éléments, témoignages-clés et documents confidentiels qui répondent à la question, via un reportage diffusé ce jeudi soir.

Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués le 2 novembre 2013 à Kidal. © AP/SIPA

Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués le 2 novembre 2013 à Kidal. © AP/SIPA

Publié le 26 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

L’enquête diffusée ce jeudi 26 janvier dans le cadre de l’émission Envoyé Spécial accrédite la thèse d’un lien direct entre la libération des otages d’Arlit, détenus pendant plus de trois ans par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et le meurtre des deux journalistes de RFI, tués à Kidal, dans le nord du Mali, en décembre 2013.

« Ça a été une enquête très compliquée. À la base, peu de gens parlent, et encore moins quand ils […] font l’objet de pression », explique à RFI Geoffrey Livosli, co-auteur du reportage avec Michel Despratx, Antoine Husser, Loup Krikorian et Marielle Krouk. Les journalistes ont enquêté pendant plus d’un an, au Mali – à Bamako et à Kidal – et au Niger – à Niamey, la capitale.

la suite après cette publicité

Détournement de fonds

S’appuyant sur des témoins-clés, ils soulèvent l’hypothèse d’un détournement d’argent. Selon eux, l’intégralité de la somme versée pour la libération des otages d’Arlit ne serait pas arrivée à Aqmi. Les témoignages sur lesquels ils se basen sont étayés par des documents confidentiels, issus du renseignement militaire.

Baye Ag Bakabo, le suspect n°1 du meurtre des deux journalistes de RFI à Kidal, « a vivement reproché de n’avoir jamais reçu l’argent en remerciement de l’aide apportée aux équipes chargées de la garde des otage », indique de fait un extrait d’une note confidentielle du renseignement militaire, diffusée dans ce numéro d’Envoyé Spécial et publiée sur le site de RFI. Alain Juillet, ex-directeur du renseignement de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), interviewé par les enquêteurs, atteste par ailleurs de l’existence de rumeurs à ce sujet.

Ni le ministre de la Défense ni l’actuel patron des services de renseignement, sollicités par les deux journalistes, n’ont accepté de répondre à leur question. L’enquête sera diffusée ce jeudi 26 janvier, à 21h (GMT+1), sur France 2.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires