Soudan : l’opposant Sadek al-Mahdi de retour après 30 mois d’exil
L’ancien Premier ministre et opposant soudanais Sadek al-Mahdi est rentré jeudi dans son pays après un exil de 30 mois au Caire, a annoncé son parti, Oumma.
![Sadeq al-Mahdi, le 27 janvier 2014, à Khartoum. © EBRAHIM HAMID/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/01/26/soudan.png)
Sadeq al-Mahdi, le 27 janvier 2014, à Khartoum. © EBRAHIM HAMID/AFP
Sadek al-Mahdi, dont le gouvernement avait été renversé en 1989 par Omar el-Béchir, est arrivé à l’aéroport de Khartoum jeudi 26 janvier, a déclaré à la presse sa fille Meriam, vice-présidente de ce parti de l’opposition. Il doit dans la foulée prononcer un discours devant ses partisans et des sympathisants de l’opposition dans la localité voisine d’Oum Darmane.
À l’origine d’une alliance de groupes rebelles
Sadek al-Mahdi avait quitté le Soudan en août 2014, quelques semaines après avoir été emprisonné pour avoir accusé une unité paramilitaire d’exactions contre des civils.
Au cours de son séjour à l’étranger, essentiellement au Caire, Sadek al-Mahdi avait signé un accord baptisé l’ « Appel du Soudan », une alliance de groupes rebelles, de partis d’opposition hostiles au régime d’Omar el-Béchir.
Parmi ces groupes figurent des rebelles des provinces du Nil Bleu et Kordofan-Sud, en conflit avec les forces de Omar el-Béchir depuis 2011, ainsi que du Darfour, où le conflit a éclaté en 2003, faisant 300 000 morts selon l’ONU.
Arrêté en mai 2014
Sadek al-Mahdi avait été arrêté en mai 2014 par le puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS) après avoir, selon ce service, mis en cause une unité paramilitaire d’exactions au Darfour. Sous le coup d’une enquête pour des accusations de trahison, il risquait la peine de mort en cas de condamnation.
Son arrestation avait entraîné d’importantes manifestations appelant à la chute du gouvernement. Elles avaient été violemment dispersées par les forces de l’ordre, suscitant l’inquiétude de plusieurs pays. Un mois plus tard, l’ancien Premier ministre avait été libéré sur instruction du président Béchir.
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