Pollution au Nigeria : pas de poursuites au Royaume-Uni contre Shell

Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a obtenu ce jeudi 26 janvier de la Haute Cour de Londres l’arrêt des poursuites au Royaume-Uni concernant des accusations de pollution au Nigeria.

Les conséquences environnementales de l’extraction du pétrole ont été désastreuses dans certaines régions du Nigeria © SAURABH DAS/AP/SIPA

Les conséquences environnementales de l’extraction du pétrole ont été désastreuses dans certaines régions du Nigeria © SAURABH DAS/AP/SIPA

Publié le 26 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

La Haute Cour a rejeté deux recours collectifs engagés à Londres par plus de 40 000 Nigérians des communautés Ogale et Bille. Ceux-ci tiennent Shell et sa filiale nigériane SPDC pour responsables des fuites d’oléoducs ayant détruit leurs terres et pollué leurs étangs.

Selon l’AFP, la Cour a estimé que Royal Dutch Shell n’était pas légalement responsable d’une éventuelle pollution au Nigeria causée par SPDC, et ne pouvait donc pas faire l’objet de poursuites devant les tribunaux britanniques.

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Les plaignants font appel

Les avocats des plaignants ont immédiatement annoncé qu’ils allaient faire appel. L’un d’eux, Daniel Leader, a estimé qu’une telle décision contredisait celles d’autres tribunaux européens. En 2012, la Cour européenne de justice avait estimé que Shell « exerçait une influence décisive sur la conduite de ses filiales », a rappelé l’avocat dans un communiqué.

Cette affaire concerne « fondamentalement des problèmes nigérians », avait de son côté argumenté l’avocat de Shell et de SPDC, Peter Goldsmith, en soulignant que les « dégâts matériels présumés » étaient « tous » localisés au Nigeria.

Le cabinet d’avocats Leigh Day, qui défend les deux communautés nigérianes à l’origine des recours, a pour sa part affirmé que le procès avait toute sa place à Londres où Shell a son siège, estimant qu’obtenir justice au Nigeria prendrait trop de temps.

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« Il est évident pour les plaignants que Royal Dutch Shell est l’ultime responsable, ayant échoué à s’assurer que sa filiale opère sans causer de dégâts à l’environnement », a-t-il avancé, ajoutant qu’il était « temps pour Shell de réparer ».

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