États-Unis : ce qu’il faut retenir de la première semaine de Donald Trump à la Maison blanche
Depuis sa prise de fonction, le président américain Donald Trump n’a qu’une obsession : montrer qu’il est actif. Il a déjà signé un certain nombre de décrets présidentiels, et généré presque autant de buzz. Florilège.
La première semaine de Donald Trump à la Maison Blanche peut se résumer en un cliché : celui de Donald Trump, assis dans le fauteuil présidentiel, stylo à la main, signant par rafale des executive orders (décrets présidentiels, en français). Ces documents de deux pages, censés tiré un trait sur le bilan de Barack Obama et marqué l’avènement de l’America Great Again, son slogan de campagne. Cette semaine peut aussi se résumer en sept buzz, que voici.
1 – Le visage triste de Melania Trump à la cérémonie (#SadMelania)
Plusieurs internautes ont repéré le changement d’expression de la Première dame lors de la cérémonie d’investiture de Donald Trump, la mine triste dès que ce dernier a le dos tourné et très souriante lorsqu’il se tourne vers elle.
Certains se sont interrogés sur les propos de Donald Trump, réputé pour son attitude peu galante envers les femmes, échangeant sur le réseau social Twitter sous le hashtag #SadMelania ou #FreeMelania. Une autre vidéo, filmée sous un angle différent, montre que le nouveau président semble s’adresser en fait à son fils. Le visage fermé, Barron Trump, qui semble avoir été rappelé à l’ordre, discute ensuite avec sa mère.
2 – La presse VS les « faits alternatifs »
L’expression est née de la polémique sur le nombre de personnes présentes à la cérémonie d’investiture de Donald Trump. Selon le New York Times, 160 000 personnes y étaient, soit trois fois moins que lors de la Women’s March dimanche qui se déroulait dimanche dernier à Washington, et loin derrière les 1,8 millions de personnes réunies pour la première cérémonie d’investiture de Barack Obama en 2009.
Rebondissant sur les propos du porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer − qui avait affirmé que la foule rassemblée pour la cérémonie d’investiture avait été « la plus importante […] jamais vue » au monde −, Kellyanne Conway, proche conseillère de Donald Trump, a expliqué sur CNN qu’il avait simplement donné des « faits alternatifs ».
3 – Trump contourne l’Obama Care et s’oppose à l’avortement
Dès son premier jour à la Maison Blanche, vendredi 20 janvier, Donald Trump a signé un décret présidentiel contre la loi sur l’assurance maladie (Obama Care), ordonnant aux agences fédérales d’alléger la loi en autorisant un large éventail d’exemptions permettant de ne pas l’appliquer.
Lors de sa campagne, l’ex-candidat républicain avait promis d’abroger cette réforme, l’une des plus symboliques du mandat d’Obama, et de la remplacer. Mais par quoi ? Pour l’heure, on ne sait pas.
Dans le domaine de la santé, le président américain a également signé lundi 23 janvier un décret présidentiel interdisant le financement d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement. La Maison Blanche s’est également engagé à nommer à terme un juge à la Cour suprême farouchement opposé au droit à l’avortement.
4 – Il prend des mesures de lutte contre l’immigration
C’était l’une de ses promesses phares de campagne. Donald Trump a signé un décret présidentiel prévoyant la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique, et long de 3 200 kilomètres.
« Si le Mexique n’est pas prêt à payer pour le mur, malheureusement nécessaire, il ferait mieux d’annuler sa prochaine visite », a menacé le président américain sur Twitter à l’encontre de son homologue mexicain Enrique Peña Nieto, qui a ainsi annuler sa visite aux États-Unis, prévue le 31 janvier.
of jobs and companies lost. If Mexico is unwilling to pay for the badly needed wall, then it would be better to cancel the upcoming meeting.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 26, 2017
Donald Trump devrait prendre des mesures plus sévères envers l’immigration dans les jours qui viennent, bloquant par exemple l’émission de visas d’entrée pour les ressortissants de pays musulmans d’Afrique (Somalie, Libye) et du Proche-Orient (Syrie, Soudan, Irak, Iran, Yémen).
5 – Il retire les États-Unis des principaux accords commerciaux
Le nouveau chef de l’État a signé mardi 24 janvier un décret présidentiel entérinant le retrait des États-Unis du traité de libre-échange transpacifique. Cet accord avait été signé en février 2016 avec onze autres pays (Canada, Mexique, Chili, Pérou, Japon, Malaisie, Vietnam, Singapour, Brunei, Australie et Nouvelle-Zélande). Le texte attendant l’aval du Congrès n’était pas encore entré en vigueur.
Donald Trump a également fait part de sa volonté de renégocier l’accord de libre-échange, l’Alena qui lie les États-Unis, le Mexique et le Canada.
6 – Trump relance la construction de deux oléoducs controversés
Le président américain a annoncé mardi 24 janvier la relance de deux projets d’oléoducs − le projet Keystone XL, long de 1 900 km et reliant le Canada et les États-Unis, ainsi que le projet de la compagnie Energy Transfer Partners, dans le Dakota du Nord − tous deux rejetés sous la présidence Obama pour des raisons écologiques.
7 – Il vante l’efficacité de la torture
Pour sa première interview télévisée depuis son investiture, sur la chaîne ABC, Donald Trump s’est dit favorable à la torture. « J’ai parlé avec des gens très haut placés dans le renseignement. Je leur ai demandé ‘Est-ce que la torture marche ? La réponse était oui. Si je pense, moi que ça marche ? Je le pense, absolument », a rétorqué le président américain mercredi 25 janvier.
Donald Trump accueiller ce vendredi Theresa May, la Première ministre britannique, qui avait accédé au pouvoir après le Brexit. C’est la première visite d’État aux États-Unis depuis son entrée à la Maison Blanche.
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