Algérie : un des assassins du Français Hervé Gourdel a été tué par l’armée
Le ministre algérien de la Justice a annoncé mercredi qu’un des assassins d’Hervé Gourdel avait été tué dans une opération de l’armée. Le touriste français avait été enlevé puis décapité fin septembre par Jund al-Khilafa, un groupe jihadiste ayant fait allégeance à l’État islamique.
Tayeb Louh, le ministre algérien de la Justice, a annoncé mercredi 26 novembre que l’un des auteurs présumés de l’assassinat du touriste français Hervé Gourdel avait été tué au mois d’octobre par l’armée. "Il ressort de l’enquête sur l’assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel que l’un des auteurs de ce meurtre, identifié auparavant, a été éliminé en octobre par les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) dans le cadre d’une opération antiterroriste", a déclaré le ministre à la presse en marge d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale.
Guide de haute montagne et photographe de 55 ans, Hervé Gourdel avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger, dans les montagnes boisées de Kabylie. Le groupe islamiste Jund al-Khilafa ("Les soldats du califat"), une dissidence d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ayant fait allégeance à l’État islamique (EI), avait revendiqué ce rapt ainsi que la décapitation de l’otage trois jours plus tard, le 24 septembre.
"L’enquête préliminaire dans cette affaire a permis d’identifier un nombre de terroristes responsables de l’enlèvement et de l’assassinat du touriste français, parmi lesquels figure le terroriste éliminé par les éléments de l’ANP", a ajouté Tayeb Louh, sans préciser l’identité ni les circonstances dans lesquelles le suspect avait été tué.
Une quinzaine de suspects en fuite
L’armée algérienne a lancé, depuis l’assassinat de Hervé Gourdel, une opération d’envergure pour retrouver son corps et localiser ses assassins dans le massif montagneux du Djudjura en Kabylie, à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger. La justice algérienne a lancé des poursuites contre quinze personnes, actuellement en fuite, soupçonnées d’avoir participé à l’enlèvement. Toutes algériennes, elles sont poursuivies notamment pour "création d’un groupe armé terroriste", "prise d’otage" et "assassinat avec préméditation".
Parmi elles figure Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, 37 ans, le chef de Jund al-Khilafa. Ce groupe avait surgi sur la scène jihadiste fin août en publiant un communiqué annonçant avoir quitté Aqmi, dénoncée pour sa déviance, et fait allégeance à l’EI.
(Avec AFP)
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