Sommet de l’UA : Mohammed VI en route pour Addis-Abeba

Le roi du Maroc doit atterrir ce soir dans la capitale éthiopienne afin d’acter l’adhésion de son pays à l’organisation panafricaine. Mais les officiels marocains restent prudents face à toute réaction hostile de la part des pays soutenant la RASD.

Le roi Mohammed VI à Ouarzazate le 4 février 2016. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le roi Mohammed VI à Ouarzazate le 4 février 2016. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

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Publié le 27 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

S’il avait fait l’impasse sur le sommet de Kigali au Rwanda, le roi du Maroc sera bien présent dans ce lui de la capitale éthiopienne, comme cela avait été annoncé le 12 janvier par Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement marocain. Selon un communiqué officiel de la MAP, Mohammed VI doit atterrir à Addis-Abeba ce vendredi soir. La visite officielle débutera dans la matinée du samedi 28 janvier, à la veille de la retraite des chefs d’État, précise une source diplomatique.

Offensive marocaine

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Une importante délégation marocaine, menée par le ministre des Affaires étrangères du Maroc, Salaheddine Mezouar, et son ministre délégué, Nasser Bourita, est d’ores et déjà présente.

Le retour du Maroc au sein de l’UA sera au menu du 28e sommet des chefs d’État (30-31 janvier). Le royaume avait remis le 22 septembre sa demande officielle – un courrier d’une page – à la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma. Cette dernière en a ensuite informé les États membres. Tous – sauf 8 dont 5 sont opposés au retour du Maroc – ont ensuite répondu à la Commission.  » Le Nigeria et le Ghana sont sur le point de le faire « , assure une source marocaine.

Une adhésion acquise, sauf mauvaise surprise

Pour être intégré à l’UA, un pays doit recueillir une majorité simple d’avis favorables. De source diplomatique marocaine, le royaume a dépassé la barre des 40 voix alors que seules 28 sont exigées par l’Acte constitutif. Arithmétiquement, son adhésion est acquise.

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Encore faut-il qu’aucun État ne tente de la remettre en question lors de la plénière du 30 janvier… Les officiels marocains restent très prudents face à l’Algérie, même si le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avait déclaré à RFI soutenir l’adhésion du Maroc et que son pays a répondu positivement à sa demande officielle. La réaction de l’Afrique du sud est aussi redoutée. L’actuelle présidente de la commission, Nkosazana Dlamini Zuma, avait délibérément tardé à transmettre la demande marocaine d’adhésion aux États-membres, poussant Rabat à protester auprès du président de l’UA, Idriss Déby Itno.

Réglages de dernière minute

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Avant la tenue du sommet panafricain, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, et le patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), Yassine Mansouri, avaient effectué une tournée dans plusieurs capitales africaines, porteurs d’un message royal informant les chefs d’État sur l’état d’avancement du processus d’adhésion du Maroc à l’UA. 

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