Côte d’Ivoire : nombreux changements à la tête des grands commandements militaires

Le président ivoirien Alassane Ouattara, chef suprême des armées en vertu de la Constitution ivoirienne, a procédé ces derniers jours à plusieurs nominations à la tête des grands commandements militaires. Un réaménagement qui intervient à la suite des mutineries qui ont agité le pays lors de la première dizaine du mois de janvier.

Issiaka ‘Wattao’ Ouattara dans un camp militaire à proximité d’Abidjan le 15 avril 2011. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Issiaka ‘Wattao’ Ouattara dans un camp militaire à proximité d’Abidjan le 15 avril 2011. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 27 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Les anciens commandants de l’ex-rébellion des Forces nouvelles enregistrent ainsi des fortunes diverses. Le plus heureux d’entre eux est sans conteste le lieutenant-colonel Issiaka Ouattara, alias « Wattao », qui prend les commandes de la Garde républicaine, unité chargée de la sécurisation et de la protection des institutions dont il était auparavant le commandant en second auprès du colonel Edouard Amichia.

La promotion du très controversé Wattao fait suite à son implication dans la résolution de la mutinerie de Bouaké. Quant à Cherif Ousmane, qui assurait la fonction de commandant en second du groupement de sécurité du Président de la République (GSPR), il quitte le giron présidentiel pour se retrouver à la tête du 1er bataillon des commandos et parachutistes d’Akouédo, la plus grande caserne militaire du pays d’où était parti le coup d’État de décembre 1999 contre Henri Konan Bédié – un verrou stratégique pour protéger le pouvoir.

Retour à la case départ pour Morou Ouattara

Cherif Ousmane est remplacé au GSPR, qui est aujourd’hui constitué de gendarmes et militaires, par le lieutenant-colonel de gendarmerie Ibrahim Gon Coulibaly, le frère du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Le commandant de cette unité ne change pas, en la personne du général de division Vagondo Diomandé.

Retour à la case départ, en revanche, pour le lieutenant-colonel Morou Ouattara alias « Atchengue », qui quitte le commandement en second des forces spéciales et surtout la protection de Guillaume Soro pour le bataillon de sécurisation de l’Est. Pendant la rébellion, Morou Ouattara occupait la fonction de commandant de zone (comzone) de cette région frontalière du Ghana et du Burkina Faso.

Dramane Soro muté dans le sud-ouest

De son côté, le lieutenant-colonel Losseni Fofana ne quitte pas son bastion montagneux et demeure le patron du bataillon de sécurisation de l’Ouest. Dramane Soro, suspecté par la justice militaire d’avoir joué un rôle dans les affrontements meurtriers de Bouna, en mars dernier, est quant à lui muté dans le sud-ouest. C’est sa deuxième affectation en moins d’un an.

Enfin, Hervé Touré, alias « Vetcho », reste à Bouaké au troisième bataillon d’infanterie, tandis que le lieutenant-colonel Zackaria Koné prend le commandement de l’Unité de Commandement et de Soutien. Dans la gendarmerie et les autres forces de défense, d’autres mouvements de moindre importance ont été enregistrés, comme le montre le document ci-dessous.

auto 6px auto;font-family: Helvetica,Arial,Sans-serif;font-style: normal;font-variant: normal;font-weight: normal;font-size: 14px;line-height: normal">Communiqué de la Présidence de la République by jeuneafrique on Scribd

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