#BringBackOurInternet : quand les Camerounais se rebiffent contre la coupure du web en zone anglophone

La grogne monte sur la Toile camerounaise. Pour protester contre les restrictions de l’accès à Internet et aux réseaux sociaux, des internautes camerounais se mobilisent autour du hashtag #BringBackOurInternet, et mettent la pression sur leur gouvernement, empêtré dans la crise anglophone.

Le visuel de la campagne #BringBackOurInternet sur Twitter.

Le visuel de la campagne #BringBackOurInternet sur Twitter.

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 27 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

#BringBackOurInternet (« Rendez-nous notre Internet ») ! C’est le cri du cœur que reprennent depuis plusieurs jours les internautes du Cameroun, afin de protester contre les coupures d’Internet et des réseaux sociaux dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays.

Les restrictions ont été constatées quelques heures seulement après la décision du gouvernement camerounais d’interdire les organisations du Southern Cameroons National Council (SCNC) et du Consortium de la société civile, le 17 janvier dernier. Depuis, aucune amélioration notable n’a été constatée.

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Le gouvernement camerounais, par l’intermédiaire du ministre des Postes et des Télécommunications et de son homologue à la Communication, Issa Tchiroma, semble chercher à opérer un tour de vis au niveau des réseaux sociaux, qui ont largement contribué à la mobilisation des anglophones contre le gouvernement, notamment lors des opérations « villes mortes » du mois de janvier.

« La responsabilité de tout gouvernement au monde, en particulier celui du Cameroun, est de préserver l’ordre public. Lorsqu’une poignée d’individus par la violence, par l’insurrection, par la menace, prend toute une région en otage, il va sans dire que cela est inacceptable », a justifié Issa Tchiroma dans une interview à RFI.

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Récemment, le ministère des Postes et des Télécommunications a notamment fait envoyer aux utilisateurs de téléphone portable un message écrit leur rappelant les peines encourues en cas de propagation de fausses nouvelles. Un procédé que beaucoup ont assimilé à de l’intimidation, et qui risque d’attiser encore un peu plus les tensions.

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