Justice : la France gèle les avoirs de trois opposants tchadiens et congolais

Le 18 janvier dernier, le ministère de l’Économie et des Finances français a gelé les avoirs de Mahamat Nouri et Mahamat Mahdi Ali, opposants au président tchadien Idriss Déby Itno, et de Ferdinand Mbaou, en lutte contre Denis Sassou Nguesso (DSN) au Congo-Brazzaville.

Mahamat Nouri, opposant au président tchadien Idriss Déby Itno, en 2009. © Capture d’écran YouTube

Mahamat Nouri, opposant au président tchadien Idriss Déby Itno, en 2009. © Capture d’écran YouTube

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Publié le 27 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

Les comptes bancaires des Tchadiens Mahamat Nouri et Mahamat Mahdi Ali et du Congolais Ferdinand Mbaou, résidant en France, ont été gelés pour une durée de six mois par les autorités françaises, sur la base de l’article L562-1 du code monétaire et financier et sur arrêté datant du 18 janvier 2017.

Celui-ci prévoit « le gel de tout ou partie des fonds, instruments financiers et ressources économiques […] qui appartiennent à des personnes physiques ou morales qui commettent, ou tentent de commettre, des actes de terrorisme », explique le quotidien Libération.

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Rebelles ?

Ancien ministre d’Hissène Habré, puis d’Idriss Déby Itno, Mahamat Nouri, 69 ans, a mené une rébellion armée, l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), à partir de 2006 puis s’est exilé en France en 2010. Mahamat Mahdi Ali, 47 ans, est quant à lui à la tête du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), qui disposerait d’hommes basés au sud de la Libye.

Quant à Ferdinand Mbaou, il est un opposant de longue date de Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville. Après avoir été chef de la garde personnelle de Pascal Lissouba, renversé par DSN en 1997, il s’est réfugié en France en 1999, d’où il espérait entretenir des fidèles en Afrique, mais n’aurait plus aujourd’hui que peu d’influence au sein de l’opposition congolaise en exil.

Les autorités françaises n’ont pour le moment pas justifié le placement de ces trois hommes sur la liste des personnes visées par la mesure de gel des avoirs, publiée au journal officiel le 18 janvier dernier. Outre ces derniers, sept autres personnes y figurent, toutes étant soupçonnées de liens avec des mouvements jihadistes.

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