Exclusif : libération d’un prêtre polonais enlevé en octobre dans l’ouest de la Centrafrique

Le père Mateusz Dziedzic, un prêtre polonais enlevé mi-octobre dans l’ouest de la Centrafrique, a été libéré mercredi.

Le prêtre polonais Mateusz Dziedzic. © Facebook

Le prêtre polonais Mateusz Dziedzic. © Facebook

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Publié le 26 novembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 27/11 à 9 heures 35

C’est la fin d’un calvaire de plus de deux mois pour le père Mateusz Dziedzic. Enlevé dans la nuit du 12 au 13 octobre dans l’ouest de la Centrafrique, à environ 50 km de la frontière avec le Cameroun, par des hommes du chef rebelle Abdoulaye Miskine, ce prêtre polonais qui officiait à Baboua (près de Bouar) a été libéré mercredi 26 novembre. Le religieux a d’abord été recueilli en RCA avant d’être transféré par voie terrestre à Yaoundé, d’où il doit s’envoler pour Brazzaville ce soir où il sera reçu par le médiateur dans la crise centrafricaine Denis Sassou Nguesso.

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Quinze autres otages camerounais ont également été libérés.

>> Lire aussi : Un prêtre polonais enlevé dans l’ouest

Ancien allié de la rébellion de la Séléka, Miskine avait été arrêté l’année dernière à la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique, et est depuis lors détenu au Cameroun. Son groupe, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a déjà été impliqué dans plusieurs enlèvements.

Ses ravisseurs ne demandaient pas de rançon mais cherchaient à l’échanger contre leur chef détenu à Yaoundé, ce qu’ils n’ont pas obtenu.

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L’ancien ministre Centrafricain Karim Meckassoua a joué depuis la capitale camerounaise un rôle central dans la libération. Les négociations ont également été menées par les autorités polonaises (une cellule de crise a été immédiatement mise en place), camerounaises (principalement par le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh) et congolaises. En sa qualité de médiateur de la crise centrafricaine, le président Denis Sassou Nguesso a notamment dépêché son ministre d’État et directeur de cabinet, Firmin Ayessa, à Yaoundé où il a été reçu par Paul Biya. Le chef de l’État congolais devait par ailleurs s’entretenir dans la matinée avec son homologue polonais pour l’informer des circonstances de la libération. Depuis sa prison de Yaoundé, Abdoulaye Miskine était lui en contact permanent avec ses hommes.

Durant sa détention, le prêtre a pu communiquer avec la mission catholique de Bouar et recevoir des vivres et des médicaments.

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Par Vincent DUHEM

 

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