RDC : l’armée accuse l’ex-chef rebelle Makenga d’avoir tué trois personnes après le crash d’un hélicoptère militaire dans l’Est

L’armée congolaise a accusé ce mardi Sultani Makenga, chef de l’ex-rébellion du M23, d’avoir tué trois personnes et d’en avoir kidnappé une autre après le crash de deux hélicoptères militaires près de la frontière entre la RDC et l’Ouganda.

Sultani Makenga, chef militaire du M23, le 8 juillet 2012 à Bunangana, dans l’est de la RDC. © Marc Hofer/AP/SIPA

Sultani Makenga, chef militaire du M23, le 8 juillet 2012 à Bunangana, dans l’est de la RDC. © Marc Hofer/AP/SIPA

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Publié le 31 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Pour le général-major Léon Mushale, il n’y a pas l’ombre d’un doute : Sultani Makenga et ses hommes sont de nouveau sur le territoire congolais.

Au cours d’un point de presse tenu ce mardi 31 janvier à Goma, dans l’est de la RDC, ce commandant de la troisième zone de défense de l’armée congolaise a accusé l’ancien chef rebelle, vaincu fin décembre 2013 et exilé depuis en Ouganda, d’avoir « torturé » et « tué trois personnes » qui étaient à bord d’un hélicoptère militaire tombé « dans un tourbillon » vendredi 27 janvier près du mont Mikeno.

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À en croire le général, l’ex-chef rebelle « se trouvait dans les parages » au moment du crash. Une fois alerté, il aurait envoyé ses troupes pour chercher le personnel de l’hélicoptère. Quatre personnes auraient ainsi été conduites auprès de Sultani Makenga « au pied du mont Mikeno » et l’appareil de l’armée aurait été détruit.

Empoisonnement et « actes de torture » ?

Dans sa déclaration à la presse, le général-major Léon Mushasa affirme que « Sultani Makenga a donné l’ordre qu’on donne à boire » aux quatre personnes. Trois auraient succombé après avoir ingurgité la boisson qui leur était présentée, a-t-il expliqué, sous-entendant qu’elles auraient été empoisonnées, après avoir subi « quelques actes de torture » selon lui.

Le même jour et presque simultanément, un autre hélicoptère militaire est également tombé accidentellement. « Les cinq personnes qui étaient à bord ont toutes eu la vie sauve parce que les éléments du M23 n’étaient pas au courant de ce second crash », assure à Jeune Afrique une source au sein de l’armée congolaise.

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« Il y avait deux officiers congolais et trois membres de l’équipage de nationalité étrangère [à bord]. Nous les avons conduits rapidement dans les centres hospitaliers pour des soins », ajoute-t-elle.

Quatre ex-rebelles tués dans l’accrochage

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« Il y a eu contact avec les éléments de Makenga près du mont Mikeno », soutient le major Guillaume Ndjike, porte-parole de l’opération Sokola 2.

Outre les trois personnes tuées par les hommes de Makenga si l’on en croit l’armée congolaise, et dont la nationalité n’a pas été dévoilée, il a été fait état de la mort de quatre ex-rebelles, tués lors de cet accrochage.

« Un des éléments de l’armée », présent dans l’hélicoptère, aurait été kidnappé par les ex-M23 dans leur fuite, a ajouté le major Guillaume Ndjike.

« Rien ne nous permet aujourd’hui de confirmer que ce sont bien des hommes de l’ex-M23 qui sont intervenus après le crash pour attaquer l’armée congolaise », rétorque de son côté Salomon Baravuga, porte-parole de l’Alliance pour le salut du peuple congolais (ASD), qui se présente comme un parti politique issu d’une faction du M23.

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