L’Afrique du Sud se prépare à de nouvelles coupures de courant
Les Sud-Africains devraient s’attendre à de nouvelles coupures d’électricité avec la reprise de l’activité économique, a averti l’opérateur public Eskom. La compagnie nationale, dont le production représente 45 % de l’électricité utilisée sur le continent, reconnaît que ses marges de manœuvre sont « faibles ».
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Eskom fournit 95 % de l’électricité consommée en Afrique du Sud. © Eskom
À quand la prochaine coupure d’électricité ? La question se pose en Afrique du Sud où la moindre défaillance d’une centrale risque de plonger le pays dans le noir, tant le réseau, vieillissant, fonctionne à la limite de ses capacités.
Les Sud-Africains n’ont pas dû passer les fêtes à la bougie, mais la compagnie d’électricité Eskom a prévenu qu’elle pourrait à nouveau couper le courant avant la fin janvier, quand l’activité économique aura repris à la fin des grandes vacances de fin d’année.
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« Nos marges de manœuvre sont faibles, et nous sommes vulnérables. Nous ne planifions pas les délestages, et je ne peux donc pas vous dire si ça sera pour la semaine prochaine ou la suivante », explique Andrew Etzinger, porte-parole de la compagnie publique, qui fournit 45 % de l’électricité du continent africain.
Des délestages tournants en ont déjà exaspéré plus d’un en novembre et décembre, d’autant que les horaires fournis n’ont été que rarement respectés.
« Il n’y aura des délestages qu’en dernier ressort, afin d’éviter un effondrement total du système électrique », assure Andrew Etzinger. Mais malgré les précautions oratoires, la compagnie a déjà fait savoir que février et mars seront particulièrement délicats.
Conseils
En attendant, Eskom s’est mis à tweeter des bons conseils pour initier les Sud-Africains aux économies d’énergie : « Ne faites bouillir que la quantité d’eau nécessaire pour le nombre de tasses de thé ou café que vous faites », « faites griller des toasts dans un toaster et jamais au four »…
Les deux tiers des centrales thermiques sud-africaines ont passé la mi-vie et leurs périodes de maintenance sont de plus en plus longues. Quand elles ne tombent pas carrément en panne.
Sur une capacité maximale de 43 000 mégawatts, plus de 30 % ne sont du coup pas disponibles. Il faut notamment se passer de 8 000 MW pour cause de défaillances diverses : explosion d’une chaudière en mars, effondrement d’un silo à charbon début novembre, ou encore avarie de deux générateurs dans le nord du pays pas plus tard que le mercredi 07 janvier…
(Avec AFP)
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