CAN 2017 : le magistral El-Hadary emmène l’Égypte en finale

L’Égypte, déjà sept fois vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations, s’est qualifiée pour la finale de l’édition 2017 en battant le Burkina Faso aux tirs au but (1-1 a.p., 4-3 aux t.a.b.), grâce à la grande performance de son gardien Essam El-Hadary, le doyen de la compétition.

Le portier égyptien Essam El-Hadary célèbre sa victoire en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations  face au Burkina Faso le 1er février 2017. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le portier égyptien Essam El-Hadary célèbre sa victoire en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations face au Burkina Faso le 1er février 2017. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 2 février 2017 Lecture : 2 minutes.

Un gardien burkinabè de 20 ans qui rate son penalty face à son aîné de 44 ans : c’est le scénario inattendu qui a permis mercredi à l’Égypte de se sortir du piège burkinabè.

Absents depuis trois éditions, les Pharaons retrouvent la finale après leurs trois victoires de rang  (2006, 2008, 2010) dimanche à Libreville, contre le Ghana ou le Cameroun, qui se mesurent jeudi soir à Franceville.

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Quel péché d’orgueil a conduit le gardien Kouakou Koffi, 20 ans à peine, à vouloir défier le sphinx El-Hadary, alors qu’il avait arrêté le premier tir au but des Égyptiens ? La question restera l’énigme de ce match intense.

Peut-on soutenir l’épreuve des tirs au but à 44 ans ? À cette autre question, le portier El-Hadary a répondu par l’affirmative. Il jouera sa quatrième finale dimanche.

Une défense à l’italienne

Pendant longtemps, le match a suivi le cours d’une histoire écrite à l’avance. « Ils défendent bien et beaucoup. Ils vont sans doute nous laisser la maîtrise du jeu », avait prédit le sélectionneur portugais du Burkina Paulo Duarte. Ce fut le cas : à la moindre offensive des Étalons, les Égyptiens se repliaient à onze dans leurs 45 mètres, avec un double rideau de quatre défenseurs à l’approche des buts d’El-Hadary.

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Anticipant ce remake du catenaccio italien des années 1970-80, le très créatif Paulo Duarte a chargé Aristide Bancé et Préjuce Nakoulma d’animer un jeu séduisant à une touche de balle ponctué d’accélérations et de coups de force techniques, comme la tentative de retourné de Bancé juste au-dessus de la transversale (25).

Lorsqu’ils se souvenaient que le football peut aussi se jouer en attaque, les Égyptiens assuraient des contres furtifs, comme ce tir brossé du gauche de Mahmoud Hassan de peu à côté (17).

Une leçon de réalisme

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« Ils vont gagner sans jouer », se désolait à la mi-temps un journaliste africain favorable au Burkina, comme à peu près 99 % des 19 422 spectateurs de Libreville. Dans ce match à l’italienne, c’est le buteur égyptien de l’AS Rome Mohamed Salah, qui a trouvé la faille d’un tir puissant dans la lucarne du Burkina Faso (66).

Les chroniqueurs commençaient à parler d’une leçon de réalisme froid et sans génie imposée à des Burkinabè trop romantiques pour les rigueurs du football contemporain.C’était sans compter sur une action collective superbe, talonnade de Steeve Yago, remise à l’instinct de Charles Kaboré pour Bancé, qui d’une reprise rageuse a mis fin à la légende d’El Hadary le sphinx invincible (73). Provisoirement.

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