Tunisie : les élections municipales auront bien lieu en 2017

Les premiers scrutins municipaux de l’après-révolution se tiendront d’ici la fin de l’année en Tunisie, grâce au déblocage intervenu la veille au Parlement, a confirmé Chafik Sarsar, le président de l’Instance électorale (Isie).

Chafik Sarsar, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections. © Mourad Bouzayani/CC/Wikimedia Commons

Chafik Sarsar, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections. © Mourad Bouzayani/CC/Wikimedia Commons

Publié le 2 février 2017 Lecture : 1 minute.

Après des mois d’attente, les députés ont adopté mardi une nouvelle loi électorale qui autorise le vote des forces de sécurité et de l’armée aux municipales et aux régionales. Très attendus, ces scrutins doivent permettre de consolider la transition démocratique dans l’unique pays rescapé du Printemps arabe.

« C’est une étape importante qui a été franchie. Maintenant, on peut planifier avec certitude les élections municipales avant fin 2017 », a déclaré à l’AFP Sarsar, laissant entendre que les régionales pourraient par contre avoir lieu ultérieurement. Si le mois de « novembre » semble privilégié, « on ne peut pas décider au pied levé. Nous aurons une proposition de calendrier d’ici une à deux semaines », a-t-il ajouté.

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La nécessaire mise à jour des listes électorales

Le patron de l’Isie avait indiqué par le passé qu’il faudrait huit mois à son instance pour organiser ces scrutins, une fois la nouvelle loi adoptée. Pour justifier ce délai, Chafik Sarsar a notamment évoqué la nécessité de « mettre à jour » les listes électorales. En 2014, année des législatives et de la présidentielle, la Tunisie comptait 5,4 millions d’inscrits, pour un corps électoral estimé à « près de huit millions ». « Il va falloir organiser une campagne d’inscription. (…) Nous allons aussi devoir prendre en compte la participation des militaires et policiers, qui voteront de manière anticipée », a-t-il dit.

Avant l’adoption de la nouvelle loi électorale mardi, Chafik Sarsar avait vigoureusement dénoncé son report incessant par le Parlement. En cause, selon plusieurs médias, les réticences du parti islamiste Ennahdha, qui arguait que l’armée et les forces de sécurité devaient adopter « une position de neutralité absolue ».

Un enjeu politique majeur

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Depuis la chute de la dictature de Zine el Abidine Ben Ali en 2011, les municipalités sont gérées par de simples délégations en charge des affaires courantes, ce qui a affecté sensiblement le quotidien des Tunisiens (infrastructures défaillantes, ramassage déficient des ordures, etc.).

L’enjeu politique sera également fort puisque ces élections détermineront l’ancrage local des partis de l’après-révolution.

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