Libye : les hommes du Maréchal Haftar soignés en Russie

Près de 70 soldats de l’Armée nationale libyenne (ANL) se sont envolés ce mardi vers la Russie pour recevoir des soins, a indiqué jeudi à l’AFP un porte-parole de l’ANL. Cette force, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, refuse de se soumettre au gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et dirigé par Fayez al-Sarraj.

Khalifa Haftar, le chef de l’ANL, en avril 2011. © Magharebia/CC/Wikimedia Commons

Khalifa Haftar, le chef de l’ANL, en avril 2011. © Magharebia/CC/Wikimedia Commons

Publié le 2 février 2017 Lecture : 1 minute.

L’aide apportée par Moscou aux troupes de l’ANL, basées dans l’est de la Libye, illustre le rapprochement qui semble s’opérer entre la Russie et le maréchal Haftar pour contrer le GNA reconnu et soutenu par les Européens, les Américains, quelques pays africains et l’ONU.

Le GNA et l’autorité basée dans l’est du pays se disputent le pouvoir dans un contexte de chaos national depuis la chute de Moummar Kadhafi.

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La Russie s’est engagée par ailleurs à prendre en charge 500 blessés supplémentaires, voire plus « selon les besoins », dans le cadre « d’un accord entre le commandement général [de l’ANL] et l’État russe », a ajouté Mohamad Ghanim, le porte-parole de l’Armée nationale libyenne.

Deux visites à Moscou en 2016

C’est là un nouveau geste de Moscou en direction du controversé maréchal Khalifa Haftar. Le 11 janvier, le chef de l’ANL a visité le porte-avions russe Amiral Kouznetsov au large des côtes libyennes où il a pu s’entretenir par vidéo-conférence avec le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou.

Le maréchal Haftar s’est également rendu à Moscou à deux reprises en 2016. En novembre, il y avait sollicité l’aide de la Russie pour lever l’embargo sur les armes imposé par l’Onu depuis 2011.

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Depuis trois ans, Khalifa Haftar et les troupes de l’ANL sont en guerre contre les groupes islamistes et radicaux qui sévissent dans l’est libyen, en particulier à Benghazi, deuxième ville du pays à 1 000 km à l’est de Tripoli. La majeure partie de Benghazi est retombée dans les mains des soldats de l’ANL, mais les troupes du maréchal ne parviennent toujours pas à imposer leur contrôle sur toute la ville, où des groupes jihadistes sont encore retranchés.

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