Nigeria : le bilan du bombardement du camp de déplacés par l’armée grimpe à 112 morts

Plus de deux semaines après le bombardement accidentel d’un camp de déplacés ayant fui les violence de Boko Haram dans le nord-est du Nigéria, le bilan humain est à nouveau revu à la hausse. Le dernier bilan officiel de Médecins sans frontières faisait état de 90 morts.

Le camp de déplacés bombardé par erreur par l’armée nigériane dans la ville de Rann dans le nord-est du Nigeria le 17 janvier 2017. © Medecins Sans Frontieres/AP/SIPA

Le camp de déplacés bombardé par erreur par l’armée nigériane dans la ville de Rann dans le nord-est du Nigeria le 17 janvier 2017. © Medecins Sans Frontieres/AP/SIPA

Publié le 2 février 2017 Lecture : 1 minute.

Ce bombardement, censé viser des combattants de Boko Haram, a finalement frappé des civils et des travailleurs humanitaires le 17 janvier dans la localité de Rann, dans l’État du Borno, un des fiefs de l’organisation terroriste.

« Les statistiques montrent que 112 personnes sont mortes lors de cet incident et 97 autres ont été blessées », a précisé jeudi 2 février, à l’occasion d’une conférence de presse à Maiduguri, le général Lucky Irabor, qui commande les opérations contre le groupe jihadiste nigérian Boko Haram.

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Un précédent bilan donnait 234 morts

D’autres bilans avaient préalablement été évoqués. Le président du gouvernement local de Kala/Balge, où est situé Rann, avait affirmé aux journalistes que 234 personnes avaient été enterrées et qu’au moins deux personnes étaient décédées à l’hôpital. Mais selon le général Irabor, il s’agissait d’une erreur.

Le Nigeria a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ce bombardement, dans cette région isolée du nord-est du Nigeria, dévastée par l’insurrection islamiste de Boko Haram et contrôlée par l’armée.

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