Nigeria : tirs de gaz lacrymogène dans le hall du Parlement à Abuja
Le vote sur la prolongation de l’état d’urgence dans le nord-est du Nigeria n’aura finalement pas eu lieu comme prévu ce jeudi à Abuja . Des grenades de gaz lacrymogène ont été tirés dans le hall du Parlement nigérian, qui a donc été fermé jusqu’à la semaine prochaine.
Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène, jeudi 20 novembre, dans le hall du Parlement nigérian à l’arrivée du président de la Chambre des représentants, juste avant un vote sur une prolongation de l’état d’urgence contre Boko Haram dans le Nord-Est.
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Le président du Sénat, David Mark, a ordonné la fermeture immédiate du Parlement, composé du Sénat et de la Chambre des représentants, jusqu’à la semaine prochaine, suite à cet incident. Selon plusieurs sources dont des témoins visuels, des agents des forces de l’ordre ont tenté d’empêcher Aminu Tambuwal, le président de la Chambre, d’entrer dans le bâtiment dont les grilles étaient fermées.
La police nie être impliquée
Le Parti démocratique du peuple (PDP, au pouvoir) conteste à Aminu Tambuwal, qui a annoncé le mois dernier rejoindre le Congrès progressiste (APC), principal parti d’opposition, en vue des élections de février prochain, le droit de continuer à présider la Chambre des représentants.
Un employé du Parlement a dit avoir vu la police tirer des gaz lacrymogènes au moment où M. Tambuwal et d’autres députés de l’opposition tentaient d’entrer dans le bâtiment malgré les grilles closes.
Les députés ont escaladé le portail et se sont dirigés vers le hall du Parlement, où "la police a de nouveau tiré des gaz lacrymogène", a ajouté ce témoin. Des images diffusées par la chaîne privée Channels montrent les députés escaladant les grilles.
Selon un journaliste de l’AFP, le hall était encore plein de gaz lacrymogène plusieurs minutes après l’arrivée de M. Tambuwal. Le porte-parole de la police, Emmanuel Ojukwu, a pourtant affirmé que les policiers n’étaient pas impliqués dans cet incident.
Débat autour de l’état d’urgence
Les députés devaient se prononcer sur la proposition du président Goodluck Jonathan de prolonger l’état d’urgence dans les trois États de Borno, Yobe et Adamawa, les plus touchés par l’insurrection des islamistes de Boko Haram, dans le Nord-Est, pour six mois supplémentaires.
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L’APC a vivement critiqué l’état d’urgence, considérant que, depuis son instauration en mai 2013, l’escalade de la violence s’est poursuivie et la situation a empiré
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