Niger : au moins un soldat tué à l’ouest dans une attaque revendiquée par le Mujao
Au moins un militaire nigérien est mort mercredi soir lors d’une attaque jihadiste dans l’ouest du Niger, près de la frontière malienne.
Des terroristes ont attaqué dans la soirée du mercredi 19 novembre la localité nigérienne de Bani Bangou, située à la frontière malienne. "Ils ont saboté le réseau téléphonique, tué un sous-officier nigérien, et blessé au moins deux autres", a déclaré une source sécuritaire africaine au sein de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), jointe depuis Bamako.
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L’assaut a été revendiqué par le porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Walid Abou Sahraoui, mais jusqu’à jeudi en milieu de journée, aucun commentaire n’avait pu être obtenu des autorités nigériennes.
"Nous avons tué plusieurs ennemis de l’islam"
Selon une source basée dans le nord du Mali, les assaillants se déplaçaient à motos, moyen de locomotion fréquemment utilisé par les groupes islamistes armés pour viser les forces de sécurité locales et internationales. L’attaque de mercredi à Bani Bangou a été confirmée à l’AFP par une seconde source sécuritaire contactée dans la région.
"Un véhicule de l’armée nigérienne a été détruit, un véhicule de la gendarmerie locale a été emporté, ainsi que de nombreuses minutions. Un sous-officier a été tué, et trois gendarmes ont été gravement blessés", a précisé cette source. Selon le porte-parole du Mujao, les jihadistes ont fait plusieurs morts dans le camp adverse.
"Les moudjahidine ont (…) attaqué à Bani Bangou les ennemis de l’islam qui travaillent avec la France, notre autre ennemi. Nous avons tué plusieurs ennemis de l’islam", a affirmé Walid Abou Sahraoui dans une brève déclaration téléphonique à un journaliste de l’AFP à Bamako. "Nous avons pris des armes, des voitures chez l’ennemi, et nous allons continuer à combattre la France et ses complices", a-t-il ajouté.
Série d’attaques
Le Mujao a revendiqué ces derniers mois plusieurs opérations jihadistes. Fin octobre, des hommes armés avaient mené des attaques simultanées au Niger dans des localités de la région de Tillabéri. Ils avaient visé le poste de sécurité du camp de réfugiés maliens de Mangaïzé, la prison de Ouallam ainsi qu’une patrouille militaire à Bani Bangou.
Selon le gouvernement nigérien, neuf membres des forces de sécurité, une civile et deux assaillants avaient été tués. Les attaques ont aussi fait quatre blessés et trois disparus parmi les forces de l’ordre.
(Avec AFP)
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