Avec le Plateau, Abidjan a son mini-Manhattan

Même si de nouveaux quartiers d’affaires sont en projet, le Plateau concentre encore l’essentiel des activités financières et administratives du pays. Et il n’est pas près de perdre sa vocation.

La plupart des institutions et des banques régionales, nationales et internationales y ont leur QG. © Nabil Zorkot pour les éditions du Jaguar

La plupart des institutions et des banques régionales, nationales et internationales y ont leur QG. © Nabil Zorkot pour les éditions du Jaguar

Publié le 19 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

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Abidjan, le retour

La capitale économique ivoirienne commence à se remettre des longues années de crise politique. Les chantiers sont lancés pour qu’Abidjan redevienne le centre névralgique de l’Afrique de l’Ouest.

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Ici, difficile de trouver des mètres carrés à louer, de circuler ou de se garer. Commune presqu’île prise dans les bras de la lagune Ébrié, le Plateau concentre l’essentiel des activités économiques, financières, politiques et administratives du pays. Depuis deux ans, face à sa saturation, l’État, les institutions et le secteur privé tentent de redéployer leurs activités sur d’autres sites et, pour la première fois, quelques projets immobiliers tertiaires ont germé hors du périmètre du Plateau. Comme le centre commercial de CFAO-Carrefour, qui doit ouvrir fin 2015 dans la commune voisine de Treichville, du côté sud de la lagune.

Pourtant, la plupart des projets de relocalisation ont fait long feu, malgré la vétusté de certains immeubles qui menacent la sécurité de leurs occupants. Et il semble que le centre névralgique des affaires de la capitale économique et du pays restera au Plateau.

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Le Manhattan d’Afrique

Vitrine de l’ère du miracle ivoirien des années Houphouët-Boigny, le Plateau, avec ses immeubles et ses tours aux allures futuristes (bien que bâties dans les années 1970), a toujours fière allure. On continue d’ailleurs de le surnommer « le Manhattan d’Afrique », tant sa situation (cernée par les eaux) et son architecture (en hauteur) rappelle, toutes proportions gardées, sa grande soeur américaine.

L’ancien président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, est tombé sous son charme, alors qu’il était en visite à Abidjan, en 2005, et arrivait de l’aéroport de Port-Bouët. « Wonderful ! », s’était-il extasié en passant le pont Charles-de-Gaulle, à la vue des tours du Plateau scintillant dans la nuit.

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Comme Manhattan a sa célèbre Wall Street, le Plateau (à bien plus petite échelle) a sa « rue des banques », l’avenue Joseph-Anoma, où sont installés les quartiers généraux de nombreuses banques nationales, régionales et internationales : la Société générale de banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), la Banque internationale de l’Afrique de l’Ouest (BIAO-NSIA), le siège de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), sans oublier celui de la Banque africaine de développement (BAD) – encore en cours de rénovation -, où l’institution a fait officiellement sa rentrée en septembre.

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Malgré la décision prise en 1983 par le président Houphouët-Boigny de transférer la capitale à Yamoussoukro, où leur sont construits de nouveaux sièges, la présidence de la République, l’Assemblée nationale et les ministères sont encore établis au Plateau, tout comme nombre de grands groupes, tel le russe Lukoil.

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« La mort du Plateau n’est pas pour maintenant. Nous avons des projets de nouveaux centres commerciaux et d’hôtels », précise un membre du conseil municipal de la commune qui, comme les autres, se modernise de plus en plus. Et où le futur train urbain aura évidemment une gare.

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