Agriculture : alerte à la prolifération de chenilles légionnaires en Afrique de l’Ouest

Sur la foi de prélèvements opérés en 2016, la présence au Ghana de deux espèces de chenilles légionnaires, originaires d’Amérique, a été confirmée par un laboratoire britannique lundi une semaine après que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture s’est alarmée de sa prolifération en Afrique australe.

La chenille légionnaire est particulièrement ravageuse pour les exploitations de maïs. Ici des plantation appartenant à la multinationale d’origine kazakhe basée au Luxembourg ERG (Eurasian Ressources Group), à Sakania, à proximité immédiate de son site minier Frontier, à la frontière avec la Zambie, à l’extrême sud-est de la province minière du Katanga, en République démocratique du Congo, le 3 mars 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

La chenille légionnaire est particulièrement ravageuse pour les exploitations de maïs. Ici des plantation appartenant à la multinationale d’origine kazakhe basée au Luxembourg ERG (Eurasian Ressources Group), à Sakania, à proximité immédiate de son site minier Frontier, à la frontière avec la Zambie, à l’extrême sud-est de la province minière du Katanga, en République démocratique du Congo, le 3 mars 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Publié le 7 février 2017 Lecture : 1 minute.

Les scientifiques du Centre international pour l’agriculture et les biosciences (CABI), un centre de recherche britannique, ont alerté lundi sur la prolifération de chenilles dite légionnaires originaires du continent américain. Deux espèces de cette chenille ont été identifiées pour la première fois au Ghana – une première en Afrique.

« C’est consécutif à des alertes antérieures qui faisaient état de la présence de la chenille au Nigeria, au Bénin ou au Togo. On peut s’attendre à ce qu’elle se propage jusqu’aux limites de l’habitat africain d’ici quelques années », notent les auteurs d’un rapport plutôt alarmiste présenté lundi.

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Bien connue aux États-Unis sous le nom de « chenille de l’automne » pour sa tendance à migrer en Amérique du Nord entre les mois de septembre et décembre, la chenille mange principalement le maïs, mais aussi le riz, le sorgho, les cannes à sucre… et jusqu’à une centaine d’espèces de végétaux différentes.

L’Afrique de l’Est déjà touchée

Fin janvier, déjà, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture s’inquiétait des impacts sur l’agriculture de la prolifération de chenilles légionnaires au Zimbabwe, en Zambie ou au Malawi.

En Zambie, en fin d’année 2016, les autorités ont eu recours à l’armée pour répandre des insecticides dans quatre des dix provinces de la Zambie où la présence de la chenille ravageait les cultures de maïs.

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En juillet 2016, en Côte d’Ivoire, en quelques semaines, 20 000 hectares de plantations ont été dévorés par des chenilles, dans les villages et campements des départements de Tiassalé, Taabo et Djékanou (sud-est).

Le phénomène n’est pas neuf. Au Liberia, en 2009, plusieurs dizaines de millions de ces chenilles légionnaires ont tout dévoré sur leur passage, entraînant même la démission du ministre de l’Agriculture de l’époque.

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