Terrorisme : Aqmi diffuse une preuve de vie de l’otage français Serge Lazarevic

Une vidéo de l’otage français Serge Lazarevic a été diffusée lundi par le groupe islamiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).  

L’otage français Serge Lazarevic. © Capture d’écran.

L’otage français Serge Lazarevic. © Capture d’écran.

Publié le 18 novembre 2014 Lecture : 3 minutes.

Il est le dernier otage français dans le monde. Une vidéo de Serge Lazarevic, 50 ans, enlevé en novembre 2011 au Mali, a été repérée par Site, le centre américain de surveillance des sites jihadistes.

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Si l’otage français ne donne aucune indication de date à laquelle la vidéo a été tournée, l’otage néerlandais qui prend la parole après lui, Sjaak Rijke, parle d’un enregistrement réalisé le 26 septembre, après son 1 000e jour de détention, souligne le centre américain Site.
Dans un communiqué de l’Élysée, la présidence française affirme que cette vidéo a été "authentifiée" et qu’elle constitue une "preuve de vie récente qui était attendue depuis longtemps".

"Le Président de la République est en contact permanent avec les autorités des pays de la région pour utiliser toutes les formes de dialogue permettant d’obtenir la libération de notre otage", ajoute le communiqué.

"Pourquoi cette vidéo ?"

François Hollande a été informé de la diffusion de la vidéo montrant les deux otages alors que son avion s’apprêtait à décoller, mardi, de Nouvelle-Calédonie pour rejoindre Sydney. "Pourquoi cette vidéo ?", s’est interrogé le chef de l’État français auprès de journalistes qui l’accompagnaient à bord, "est-ce pour participer à cette espèce de montée dans l’extrême horreur, comme en Syrie ? Ou veulent-ils rappeler qu’ils détiennent ces deux personnes pour souligner leur valeur ?"

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Le 6 novembre, le président François Hollande avait déclaré que Serge Lazarevic était "sans doute" encore en vie.
Dans cette vidéo de moins de quatre minutes, Serge Lazarevic parle en français, dit être malade et estime que sa vie est en danger. Il est filmé dans l’habitacle d’un pick-up, porte la barbe, un bonnet noir et une tunique grise.

La dernière apparition de l’otage français remonte au mois de juin 2014, dans une vidéo diffusée par une chaîne de télévision Alaan, basée à Dubaï. Serge LAzarevic disait s’exprimer le 13 mai 2014 et demandait déjà au président Hollande d’œuvrer à sa libération.
Après cette diffusion, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déclaré que la France poursuivait ses efforts pour le retrouver.

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Enlevé avec Philippe Verdon

Serge Lazarevic, qui a la double nationalité française et serbe, a été enlevé au Mali le 24 novembre 2011 en compagnie de Philippe Verdon qui, lui, a été retrouvé mort d’une balle dans la tête en juillet 2013. Décrit comme un colosse de 1,98 m et 120 kilos au moment de son enlèvement, il accompagnait Philippe Verdon en voyage d’affaires lorsqu’ils ont tous deux été saisis par un groupe d’hommes armés dans un hôtel où ils étaient descendus à Hombori (Nord), selon ses proches.

Après leur kidnapping, Aqmi avait présenté les deux otages comme des agents du renseignement français, tandis que des organes de presse faisaient allusion à un passé d’aventurier africain de Philippe Verdon dont les affaires l’avaient notamment mené au Soudan et à Madagascar. Serge Lazarevic avait un moment dirigé une entreprise de sécurité à Paris avant de travailler en tant que chef de chantier dans le secteur de la construction.

Dans la vidéo, après l’otage français, s’exprime l’homme qui se présente comme Sjaak Rijke. Il porte la barbe, une chemise et parle en anglais. Il a été enlevé à Tombouctou, où il faisait du tourisme, le 25 novembre 2011, en compagnie d’un Britannique et d’un Sud-africain. Un Allemand, qui avait tenté de résister aux ravisseurs, avait été tué.

Sjaak Rijke, 54 ans, conducteur de train, était déjà apparu sur une vidéo filmée en plein désert et diffusée par Aqmi en août 2012, dans laquelle il demandait également que des négociations soient engagées pour parvenir à sa libération.

À l’occasion de son 1 000e jour de détention, son ami Erik Thuis a dit à la presse néerlandaise que "s’il regarde les journaux, il ne doit pas avoir l’impression que peu à peu personne ne parle plus de lui".

(Avec AFP)

 

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