Burkina : la charte de transition est adoptée, Zida cherche sa place

S’il ne ne sait toujours pas qui dirigera la transition, le Burkina Faso a fait jeudi un pas important vers une sortie de crise.

Le lieutenant-colonel Isaac Zida, le 10 novembre 2014 à Ouagadougou. © AFP

Le lieutenant-colonel Isaac Zida, le 10 novembre 2014 à Ouagadougou. © AFP

Publié le 14 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

L’adoption de la "charte de la transition", à l’unanimité par l’armée et les civils a eu lieu jeudi 13 novembre en assemblée, sous les applaudissements des quelque 80 délégués présents, qui ont ensuite chanté l’hymne national, dans l’euphorie générale.

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"Ce travail ouvre de nouvelles perspectives à notre pays, surtout à la jeunesse", dont l’avenir sera "protégé", s’est réjoui Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des Affaires étrangères et ténor de l’opposition, qui s’est dit "comblé".

"Les Burkinabè ont fait preuve d’une grande maturité. Ils ont réussi là où beaucoup pensaient qu’ils allaient échouer", a commenté Adama Kanazoé, un jeune politicien, qui a qualifié la journée d’"extraordinaire". "Une belle page de notre histoire s’est écrite", a-t-il renchéri.

Barkissa Konaté, membre de la société civile, a fait part de sa "fierté" d’être "une jeune Burkinabè". "La révolution est en marche. Maintenant, nous allons avoir une vraie démocratie!", a-t-elle lancé.

Pressions internationales

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Le président de la transition, un civil, sera nommé par un collège électoral. Il ne pourra être issu d’un parti politique. Le président de l’assemblée, nommée Conseil national de transition (CNT), une chambre de 90 membres, sera également un civil. Le Premier ministre, désigné par le président, pourra être un civil ou un militaire, selon les délégués. Il sera à la tête d’un gouvernement de 25 membres.

"La question, c’est : quelle place pour Zida dans l’architecture qui est en train de se mettre en place?", expliquait un diplomate, pour qui le lieutenant-colonel "se verrait bien Premier ministre".

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La présence d’un soldat en tant que chef du gouvernement avait été envisagée dans la journée. "Mais il n’est pas envisageable pour la communauté internationale qu’il soit président, Premier ministre ou président d’une assemblée", mettait en garde cette source.

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(Avec AFP)
 

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