L’Union européenne va débloquer une aide de 225 millions d’euros pour la Gambie
Une aide européenne de 225 millions d’euros sera allouée à la Gambie, afin de soutenir son économie exsangue, selon son nouveau président Adama Barrow.
![A Banjul, en Gambie, le 30 novembre 2016, peu avant que n’ouvrent les bureaux de vote pour l’élection présidentielle. © Jerome Delay/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/12/01/gambie_election-presidentielle.jpg)
A Banjul, en Gambie, le 30 novembre 2016, peu avant que n’ouvrent les bureaux de vote pour l’élection présidentielle. © Jerome Delay/AP/SIPA
Banjul devrait dans un premier temps bénéficier d’une aide financière immédiate de 75 millions d’euros, destinée à combattre l’insécurité alimentaire, le chômage et le mauvais état du réseau routier, si l’on en croit un communiqué de l’Union européenne daté du jeudi 9 février. À cela s’ajouterai un second programme d’aide, d’un montant de 150 millions, mais dont les modalités sont actuellement en discussions.
L’annonce a été faite dans la capitale gambienne par le commissaire européen à la Coopération internationale et au Développement Neven Mimica. Elle survient alors que l’UE avait gelé son aide à la Gambie en décembre 2014, en raison de la mauvaise situation des droits de l’Homme dans le pays, et des exactions commises par les services du régime de l’ex-président Yahya Jammeh.
Une aide bienvenue
Le commissaire européen a salué le « changement pacifique et démocratique » représenté par l’accession au pouvoir d’Adama Barrow, vainqueur de l’élection du 1er décembre face à Yahya Jammeh. Il lui a assuré que l’UE était « pleinement engagée [dans] la coopération avec le président Barrow et son gouvernement ».
Lors de la cérémonie de signature, le président Barrow a pour sa part affirmé que la Gambie ne disposait que de deux mois de réserves de changes, avec « une économie quasiment en faillite et en besoin de secours immédiat ».
« La plupart des entreprises publiques sont criblées de dettes et fonctionnent en-dessous de leurs capacités, y compris dans le secteur de l’énergie », a-t-il encore pointé, soulignant que le chômage des jeunes avait explosé.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »