Libye : deux voitures piégées explosent près des ambassades d’Égypte et des Émirats

Les explosions de deux voitures piégées, jeudi, près des ambassades fermées d’Égypte et des Émirats arabes unis ont fait au moins trois blessés.

Un parking près de l’ambassade d’Égypte, le 13 novembre 2014 à Tripoli, en Libye. © AFP

Un parking près de l’ambassade d’Égypte, le 13 novembre 2014 à Tripoli, en Libye. © AFP

Publié le 13 novembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Deux voitures piégées ont explosé jeudi 13 novembre près des ambassades fermées d’Égypte et des Émirats arabes unis. Une première était garée dans un parking tout proche de la chancellerie égyptienne dans le quartier de Dahra (Nord). Les vitres de la chancellerie ont été brisées et des voitures garées à proximité endommagées de même que le portail dans l’explosion survenue tôt le matin. Deux gardes de sécurité de l’ambassade égyptienne ont été légèrement blessés, a précisé l’agence officielle libyenne LANA, alors que les témoins sur place ont fait état d’un seul blessé.

Quelques minutes après l’attaque contre l’ambassade d’Égypte, une voiture piégée a explosé devant celle des Émirats dans le quartier résidentiel de Guerguarech (Centre-Ouest), a ajouté LANA.

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Selon les témoins, deux gardes de sécurité ont été blessés. Mais à Abou Dhabi, un responsable émirati a indiqué, sous le couvert de l’anonymat, que trois employés non-émiratis de la sécurité de l’ambassade avaient été blessés dans l’explosion, qu’il a qualifiée de "considérable".

Là aussi, des voitures et des bâtiments proches ont été endommagés. L’ambassade d’Égypte est fermée depuis janvier et celle des Émirats depuis mai.

Au Caire, les Affaires étrangères ont condamné l’attaque "terroriste", précisant que les violences en Libye faisaient "planer le doute sur l’efficacité d’un dialogue avec des groupes obscurantistes terroristes qui refusent de rendre les armes et de renoncer à la violence".

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Le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, a qualifié de "terroriste" cet attentat "à la voiture piégée" qu’il impute aux "groupes armés, dont Ansar al-Charia et Fajr Libya".

Cité par l’agence officiell Wam, il a apporté le soutien des Emirats "aux efforts déployés pour conforter la légitimité du Parlement et du gouvernement" reconnus par la communauté internationale.

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Depuis fin août, une coalition de milices principalement islamistes, Fajr Libya, contrôle Tripoli et une grande partie de l’ouest libyen. Le gouvernement et le Parlement reconnus par la communauté internationale ont fui la capitale et siègent dans des régions de l’est du pays.

Fajr Libya avait accusé les Émirats et l’Égypte, deux pays hostiles aux islamistes, d’avoir lancé des raids aériens en août contre ses forces qui étaient alors engagées dans la bataille pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli.

Les raids ont été confirmés par les États-Unis, et les pays occidentaux ont estimé qu’ils ajoutaient aux tensions en Libye. L’Égypte a nié toute "implication directe" dans cette opération tandis que les Émirats ont maintenu le silence sur leur participation à ces raids.

(Avec AFP)
 

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