Burkina : armée et civils tombent d’accord sur l’organisation de la transition

Armée et civils se sont mis d’accord jeudi sur l’organisation des institutions de transition. Reste maintenant à négocier l’identité des personnalités qui seront appelées à les diriger.

Le lieutenant-colonel Zida (c) et le colonel Barry (d), le 31 octobre à Ouagadougou. © AFP

Le lieutenant-colonel Zida (c) et le colonel Barry (d), le 31 octobre à Ouagadougou. © AFP

Publié le 13 novembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Une étape importante vient d’être franchie pour la suite de la transition au Burkina. Le lieutenant-colonel Yacouba Zida a déclaré jeudi 13 novembre que l’armée et les civils étaient tombés d’accord sur les institutions de transition. "L’armée est d’accord avec la charte de transition. Nous sommes parvenus à un accord sur l’architecture même des organes de transition, a-t-il affirmé. Maintenant, nous sommes en train de discuter de qui mettre à quelle place."

L’identité des personnalités destinées à diriger la transition, une fois que les militaires auront cédé le pouvoir, restait toutefois à discuter. Le lieutenant-colonel Zida, qui tient les rênes du pays depuis la chute du président Blaise Compaoré, a toutefois indiqué que les postes de président et de président du parlement de transition étaient d’ores et déjà acquis à des civils. Selon une source militaire, le poste de Premier ministre aurait à l’inverse été proposé à l’armée par les civils contre la suppression d’une clause interdisant au président de la transition d’être issu d’un parti politique.

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"Nous avons fait beaucoup de concessions dans l’intérêt du Burkina"

Dans le pré-accord – pas encore validé – sur les institutions de transition auquel armée et civils sont parvenus mercredi, le Premier ministre joue un rôle important, ayant la charge de nommer le gouvernement.

Le fait qu’un civil dirige la transition est "notre solution depuis le départ", a lancé le lieutenant-colonel Zida. Mais il est "tout à fait indiqué" que cette personne "ne soit pas un homme politique", faute de "garantie" qu’il ne fera pas campagne "pour son propre parti politique" lors des prochaines élections, ce qui replongerait le Burkina "dans une crise profonde", a fait valoir le lieutant-colonel Zida.

L’armée, qui au départ voulait placer l’un des siens à la tête du Conseil national de transition (le parlement de transition), a "cédé" sur ce point, a reconnu le militaire. "Nous avons fait beaucoup de concessions dans l’intérêt du Burkina", a-t-il souligné. Armée et civils devaient se rencontrer à 14h00 (heure locale et GMT). Le fruit de leurs négociations, si un accord est trouvé, sera présenté en assemblée à 16h00 GMT, selon des négociateurs. 

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(Avec AFP)

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