Nigeria : au moins sept soldats tués dans une embuscade de Boko Haram
Sept soldats ont été tués et dix-neuf blessés jeudi dans une embuscade du groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a annoncé vendredi l’armée nigériane.
Le lieutenant-colonel Kingsley Samuel, porte-parole de la 7e division à Maiduguri, a précisé dans un communiqué que l’embuscade avait tendue jeudi soir sur la route de Dikwa pendant des mouvements de troupes.
Lancement d’une « opération agressive »
« Nos vaillants soldats ont bien combattu, tuant beaucoup de terroristes. Malheureusement, sept soldats ont fait le sacrifice suprême (…) et 19 soldats ont subi des blessures » plus ou moins graves. Les blessés ont été hospitalisés.
Des renforts, qui sont arrivés sur place, ont lancé une « opération agressive » pour retrouver les hommes de Boko Haram, organisation liée à Al-Qaïda.
Auparavant, une source militaire avait déclaré à l’AFP : « Il y a eu des tirs nourris, au moins huit soldats ont été tués et deux blessés. Boko Haram a également subi des pertes ». Cette source avait indiqué que l’attaque avait eu lieu vendredi matin.
Multiplication des attaques
L’armée nigériane et le gouvernement ont affirmé à plusieurs reprises ces derniers mois que Boko Haram était à bout de souffle. Le président nigérian Muhammadu Buhari a affirmé dès la fin 2015 que les islamistes étaient « techniquement vaincus ». Douze mois plus tard, il annonçait triomphalement que l’armée les avait chassés de leur dernière enclave, dans la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno.
Les attaques sporadiques de ces derniers mois ont été attribuées à un groupe de Boko Haram affaibli et poussé dans ses derniers retranchements. Toutefois, les attaques se sont multipliées récemment contre des militaires et des policiers à Borno et dans les États voisins de Yobe et Adamawa.
Des habitants du village de Kautikeri, dans le sud de Borno, ont affirmé que Boko Haram avait tué une personne et enlevé un enfant de 7 ans jeudi dans le village voisin de Kaumutaiyahi. Des rebelles de Boko Haram ont par ailleurs pillé des magasins de vivres avant de mettre le feu au village, situé à quelque 15 kilomètres de la ville de Chibok, où le groupe jihadiste avait enlevé plus de 200 lycéennes en avril 2014.
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