Mali : des violences entre Peuls et Bambaras font une dizaine de morts dans le sud du pays

Une dizaine de personnes ont été tuées au cours du week-end et des habitations incendiées dans le centre du Mali lors de violences entre éleveurs peuls et agriculteurs bambaras.

Des combattants d’Ansar Eddine qui sévissent dans le sud du Mali. © Uncredited/AP/SIPA

Des combattants d’Ansar Eddine qui sévissent dans le sud du Mali. © Uncredited/AP/SIPA

Publié le 13 février 2017 Lecture : 1 minute.

« Les événements malheureux survenus entre civils près de Macina », une localité de la région de Ségou, ont entraîné la mort de 13 civils et l’incendie de cases, a affirmé lundi un responsable du ministère de la Sécurité.

Un responsable local d’un parti d’opposition, Djiguiba Keïta, a fait part d’un bilan de « dix morts » à la suite de ces violences entre des Bambaras, principale ethnie du pays, en majorité agriculteurs, et des Peuls, traditionnellement éleveurs.

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Un autre bilan, fourni par le maire de Macina, Bekaye Samaké, mentionnait auparavant « sept corps » déposés dans un centre de santé à la suite de ces violences intercommunautaires.

Un assassinat au cœur des tensions

Ces violences sont parties de « l’assassinat samedi » d’un agriculteur bambara, Cheickna Traoré, près de Macina, suivi d’une « riposte » contre les Peuls accusés d’être responsables de cette mort, a affirmé Bekaye Samaké.

« Cheickna Traore a été tué par de présumés jihadistes », a de son côté affirmé Djiguiba Keïta, sans donner plus de détails.

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Le calme était revenu lundi et un détachement militaire est arrivé le même jour dans la zone, a affirmé une source au gouvernorat de la région.

Collusion avec l’ennemi

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Les tensions sont fréquentes dans le centre du Mali entre Bambaras et Peuls, souvent soupçonnés de collusion avec les jihadistes en raison de la présence dans la région depuis 2015 d’un mouvement armé fondé par le prédicateur radical peul Amadou Koufa, allié au groupe jihadiste Ansar Eddine du chef touareg Iyad Ag Ghaly.

Une opération de l’armée malienne la semaine dernière contre une « base arrière des fidèles d’Amadou Koufa » à Dialloubé (centre) s’est soldée par au moins un mort et une vingtaine d’arrestations, plusieurs civils étant portés disparus.

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